Abstract

In recent years, calls to abolish the Canadian monarchy have resurged. Its defenders argue that the monarchy is important for parliamentary function, symbolism and Canadian identity. While critics challenge these claims, the mainstream debate on both sides is devoid of diverse perspectives.

The author argues that both of these narratives, though ostensibly opposed, accomplish a silencing, or perpetually re-inscribed forgetting, of Canadians of colour. To the extent that this mainstream debate considers historical and cultural contexts, it is limited to the experiences of “white” Canada. With the exception of the Québécois, the meaning of the monarchy to “minorities” is ignored. What does the monarchy represent for Aboriginals? Black Canadians? Canadians of colour in general? These issues are absent from the dominant discourse.

Far beyond the monarchy’s anti-meritocratic and archaic character, considering the concerns of Canadians of colour involves remembering the monarchy’s role in the trans-Atlantic slave trade and its continued role in British, Canadian, and US-American coloniality. The monarchy’s involvement in crimes against humanity are downplayed in mainstream discourse but well documented, from Queen Elizabeth I’s first slave ship in 1592 to Queen Elizabeth II’s Orders-in-Council overruling the British High Court’s right-of-return ruling in favour of the dispossessed Chagos Islanders in 2004. The above are great reasons for abolishing the monarchy, yet doing so without reference to these realities escapes confrontation with the nation’s problematic past and present. Thus abolition on the terms of the mainstream meritocrats provides the palimpsest for a new inscription of a coloniality-free Canada.

Au cours des dernières années, l’appel à l’abolition de la monarchie canadienne a resurgi. Ses tenants soutiennent que la monarchie est importante pour la fonction parlementaire, symbolisme de l’identité canadienne. Bien que les critiques remettent en question ces réclamations, le débat dominant est dépourvu de perspectives diverses de deux côtés.

L’auteur postule que les deux récits, si ostensiblement opposés, accomplissent en silence, ou réinscrivent perpétuellement les Canadiens de couleur oubliés. Dans la mesure où ce débat dominant considère les contextes historiques et culturels, il est limité à l’expérience du Canada “Blanc”. À l’exception des Québécois, le sens de la monarchie pour les “minorités” est ignoré. Que représente la monarchie pour les aborigènes? Noirs Canadiens? Canadiens de couleur en général? Ces questions sont absentes dans le discours dominant.

Bien au-delà du caractère anti-méritocratique et archaïque de la monarchie, considérant le fait que les Canadien de couleur sont impliqués à la commémoration du rôle de la monarchie dans l’esclavage transatlantique et son rôle indéfectible dans la colonialité britannique, canadienne et des États-Unis d’Amérique. La participation de la monarchie dans les crimes contre l’humanité a minimisé l’importance du discours dominant pourtant bien documenté, du premier convoi d’esclave envoyé en 1592 par la Reine Elizabeth I aux décrets en Conseil de la Reine Elizabeth II rejetant la décision de la Haute Cour Britannique en faveur des Cargos insulaires déshérités en 2004. Ce sont là de bonnes raison pour l’abolition de la monarchie, qui se fait déjà sans prendre en compte les réalités qui s’échappent de la confrontation avec les problèmes des nations dans le passé et le présent. Ainsi l’abolition selon les méritocrates dominants fournit le palimpseste d’une nouvelle inscription d’un Canada libre de la colonialité.

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