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  • Vivre et pêcher dans les Notre-Dame. Excursion archéologique sur le barachois de Mont-Louis au Régime français by Tommy Simon Pelletier
  • Nicolas Landry
Pelletier, Tommy Simon – Vivre et pêcher dans les Notre-Dame. Excursion archéologique sur le barachois de Mont-Louis au Régime français, Québec, Presses de l’Université Laval, 2014, 192 p.

Cet ouvrage, tiré d’une thèse de maîtrise, présente, de manière quelque peu vulgarisée, les résultats d’une recherche en archéologie historique effectuée dans le village de Mont-Louis en Gaspésie. On parle ici d’un ancien poste de [End Page 329] pêche ayant débuté durant la deuxième moitié du 17e siècle. Le livre présente les résultats de recherches débutées en 2007 dans la municipalité de Saint-Maxime-du-Mont-Louis, localité située sur le côté nord de la Gaspésie. De manière plus précise, le chantier de fouilles se concentre alors sur le barachois, dont le potentiel archéologique est connu depuis les années 1960. L’aire de fouille est d’une étendue de 360 mètres par 150.

Depuis le début des années 1990, l’archéologie historique occupe de plus en plus de place dans le renouvellement de l’historiographie de la Nouvelle-France. Les spécialistes de cette discipline ont rendu un immense service aux historiens, en privilégiant des publications au contenu moins pointu et moins technique. Leur interprétation de la vie matérielle d’avant 1760 s’est de plus enrichie d’une recherche complémentaire méticuleuse en archives. À cet égard, il est permis de croire que ces travaux occupent davantage de place que la concurrente du jour soit l’Histoire Atlantique.

Le livre de Pelletier s’inscrit indubitablement à cette enseigne de renouvellement et de diffusion de la recherche archéologique sur le Régime français. Son ouvrage est divisé en cinq chapitres, incluant une vingtaine de figures fortes à propos. Plutôt que d’élaborer sur une description de chaque chapitre, nous préférons relever cinq points d’intérêt de l’auteur, ayant guidés son processus de fouilles et de recherche. Les types d’occupation, la superficie, la localisation, les fonctions des installations et les ressources exploitées. Bref, pouvoir mieux comprendre et expliquer pourquoi « l’Homme » s’est établi et à utiliser le barachois de Mont-Louis.

Pour le lecteur profane, la lecture de travaux rendant compte de fouilles archéologiques constitue trop souvent un défi parfois difficile à surmonter. C’est pourquoi l’auteur a eu la bonne idée d’insister d’abord sur l’explication de concepts de base, facilitant la lecture de son livre. Il faut d’abord être en mesure d’apprécier le défi à surmonter : « chaque occupation, accompagnée de transformation, se superposera sur la précédente, d’où la formation de niveaux de sol distincts » (p. 12). L’on fait ensuite connaissance avec deux types ou approches archéologiques que sont le paysage et l’établissement. De là, l’auteur en applique une de son crue soit « l’archéologie des pêcheries » (p. 17). Elle serait à la fois maritime et terrestre et vise à documenter la relation entre l’homme et la mer. Bien entendu, il y englobe les types de pêche ou de chasse ayant cours à l’époque soit la chasse à la baleine, aux phoques et la pêche à la morue. Il fait également la distinction entre installations permanentes et saisonnières. Il nous rend également un grand service en nous initiant au code Borden, servant à identifier les sites de fouilles partout au pays. (p. 22).

Comme je m’y attendais, mon intérêt de lecture s’est quelque peu estompé en parcourant les descriptions détaillées des fouilles. Ici, certains termes auraient mérités des notes explicatives dont altimétrie (p.31), biocénose (p. 64) ou encore otolithes (p. 116).

En dépit de ces rares réserves, l’auteur impressionne par sa capacité de déductions fondées sur...

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