Abstract

I look at the image of a generation of youth as the vanguard force of an ongoing struggle for independence and a new nation on the occasion of the fiftieth anniversary of Ivorian independence. Drawing upon the theoretical framework of Reinhart Koselleck, I explore the making of national time as layered temporality, with generations not succeeding each other but rather coexisting. My analysis of expressions and performances of ‘doing being youth’ helps in understanding how the label ‘youth’ is used to mark membership in or exclusion from a collective. I examine the process of how ‘youth’ is made into a meaningful marker and how and why political actors engage in performances of ‘being youth’. I embed this analysis in a genealogy of the nation as a metaphoric kin group and examine the ways in which Ivorians belong to and actively create ‘generations’, referring to independence as a lieu de mémoire. The paper explores the cultural expressions of contemporary Ivorian politics and analyses performances of the past in the present and the positions young people may take or are given in the nation’s past, present and future.

Cet article étudie l’image d’une génération de jeunes comme force d’avant-garde d’une lutte continue pour l’indépendance et pour une nation nouvelle, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’indépendance ivoirienne. S’inspirant du cadre théorique de Reinhart Koselleck, il examine un temps national fait de couches de temporalité dans lesquelles les générations coexistent plutôt qu’elles ne se succèdent. L’analyse des expressions et des interprétations de « faire le jeune » aide à comprendre comment l’étiquette « jeune » sert à marquer l’appartenance à un collectif ou l’exclusion d’un collectif. L’auteur examine le processus de transformation de l’étiquette « jeune » en marqueur utile, ainsi que les raisons pour lesquelles les acteurs politiques jouent à « faire le jeune », et de quelles manières. Il ancre cette analyse dans une généalogie de la nation en tant que métaphore du groupe de parenté, et il examine la manière dont les Ivoiriens appartiennent à des « générations » et en créent activement, en se référant à l’indépendance comme lieu de mémoire. L’article explore les expressions culturelles de la politique ivoirienne contemporaine et analyse les interprétations du passé dans le présent et la place que l’on donne aux jeunes, ou que les jeunes peuvent prendre, dans le passé, le présent et le futur de la nation.

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