Abstract

This article examines discourses and cinematic representations of modernity in two documentary films by the Cameroonian director Jean-Marie Teno. In the first of these films, A Trip to the Country (2000), Teno investigates how ideals and aspirations of modernity as a state-sponsored project in Cameroon have their roots in the colonial period, and his film is characterized by a strong sense of anxiety linked to the turn of the millennium. In the second, Sacred Places (2009), modernity is given a different affective resonance and is linked to the pleasure of cinematic consumption in Ouagadougou as Teno situates African cinema in relation to its “brother,” the djembe drum. I argue here that a shift occurs between these two films and their affective engagements with modernity; this is a transition from a sense of millennial anxiety to a thematics of what I call “cinematic kinship.” I ultimately suggest that this shift allows Teno to outline new social roles for the African filmmaker as well as new relationships between African cinema and local publics.

Cet article examine les discours et les représentations cinématographiques de la modernité dans deux films documentaires du directeur camerounais Jean-Marie Teno. Dans le premier de ces films, Un voyage au pays (2000), Teno étudie comment les idéaux et les aspirations de la modernité (un projet parrainé par l’État au Cameroun) ont leurs racines dans la période coloniale, et son film est caractérisé par un fort sentiment d’anxiété associé à la fin du millénaire. Dans le deuxième intitulé Sacred Places (2009), le principe de modernité est présenté avec une résonance affective différente et est lié au plaisir de la consommation cinématographique à Ouagadougou, alors que Teno compare le cinéma africain à son “frère artistique,” le djembé. Cet article démontre que chaque film s’engage dans un rapport affectif différent avec la modernité; le sentiment d'anxiété du millénaire ressenti dans le premier film laisse place à une thématique différente que j’appelle “la parenté cinématographique” dans le deuxième film. Cet article suggère en conclusion que cette évolution permet à Teno d'esquisser de nouveaux rôles sociaux pour le cinéaste africain ainsi que de nouvelles relations entre le cinéma africain et les publics locaux.

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