Abstract

Le Canada peut se vanter d’avoir un des taux de naturalisation les plus élevés au monde. Dans les derniers cinq ans, une série de modifications aux règles de la citoyenneté ont été instaurées, dont la majorité touche directement le processus de naturalisation. Adoptant une approche sociologique, nous proposons de répondre à la question suivante: La naturalisation au Canada au début du vingt-et-unième siècle, reste-elle aussi « libérale » qu’elle l’était dans les années 1990 ou, au contraire, tourne-t-elle, comme dans beaucoup de pays d’Europe, à la re-nationalisation? Nos résultats suggèrent qu’il est difficile de conclure à un véritable changement de régime depuis l’arrivée du Parti conservateur au pouvoir, étant donné la portée réelle de la majorité de ces changements. Toutefois, la présence d’un discours de plus en plus identitaire et protecteur face à une façon spécifique d’être Canadien témoigne d’une nouvelle rhétorique autour de la citoyenneté canadienne, rhétorique qui se rapproche d’une conception « nationaliste » de la naturalisation.

Abstract

Canada can boast of having one of the highest rates of naturalization in the world. In the past five years, the government has introduced a series of amendments to citizenship rules, with the majority having a direct impact on the naturalization process. From a sociological viewpoint, we seek to answer the following question: Is naturalization as “liberal” in Canada in the early twenty-first century as it was in the 1990s, or are we seeing a trend toward re-nationalization, as is currently the case in many European countries? Our findings seem to indicate no substantive change in political regime since the arrival of the Conservative Party in power, given the actual scope of the majority of the amendments. However, a discourse increasingly centered on identity and the protection of a specific way of being Canadian reflects a new rhetoric about Canadian citizenship, one that is very close to the “nationalist” concept of naturalization.

pdf

Share