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  • État des lieux et perspectives de développement du Réseau des Universités Publiques Régionales (UPR) en Haïti1
  • Narcisse Fièvre

Introduction

Nous présentons ici l’état des lieux du dossier d’extension et de consolidation du Réseau des Universités Publiques Régionales en Haïti, un des objectifs du volet de modernisation de l’enseignement supérieur dans le cadre du Plan Opérationnel 2010–2015 du secteur de l’éducation préparé par le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle.

Il ne fait aucun doute dans notre esprit que l’objectif global de développement économique et social d’Haïti ne se concrétisera nullement dans les prochaines années sans une refondation du secteur de l’éducation appelée à produire en général un nouveau type de citoyen plus sensibilisé aux questions nationales et en particulier des ressources humaines qualifiées pouvant appuyer la dynamique de développement souhaitée au niveau national et au niveau des régions.

Dans le contexte plus précis de mise en œuvre d’une stratégie de développement territorial en conformité avec l’objectif général de décentralisation retenu dans la Constitution de 1987, le développement du Réseau des Universités Publiques Régionales constitue un pas dans la bonne direction. Toutefois, il faut bien reconnaitre qu’il s’agit d’un réseau dont l’existence est vielle de moins de dix ans et que beaucoup reste à faire pour un fonctionnement de ce Réseau selon les règles de l’art. Les défis sont donc multiples et de taille, mais ils ne sont pas insurmontables.

Cadre de la présentation

  1. 1). Eléments de justification et contexte de développement du Réseau des Universités Publiques Régionales

  2. 2). L’extension et la consolidation du Réseau

  3. 3). Les principaux défis entourant le fonctionnement du Réseau

  4. 4). Les perspectives à court et à moyen terme [End Page 180]

I. Eléments de justification et contexte de développement du Réseau des Universités Publiques Régionales

  • • Situation globale de trappe de sous-développement avec un taux de croissance global moyen du PIB de 1.1 % contre un taux croissance moyen de la population de 1.7 %.

  • • Azariadis et Drazen (1990) ont montré clairement qu’un bas niveau de développement éducationnel pouvait bloquer une économie dans une situation de sous-développement. La faible dimension des ressources initialement disponibles réduit l’efficacité du système éducationnel et des retours sur l’éducation et conséquemment obstrue le processus d’accumulation du capital, puisque le rendement privé sur le capital humain tombe si bas que les parents peuvent difficilement investir dans l’éducation de leurs enfants.

  • • Un pays pauvre ne peut connaître une croissance qui le place en dehors de la pauvreté à moins que ne soient mises en œuvre des initiatives de politique pour changer les conditions initiales d’une telle façon que ce pays puisse sauter d’un équilibre initial, bas, stable à un autre équilibre plus élevé mais également stable, Berthélémy (2005).

  • • Quand le stock de connaissances disponible à l’intérieur d’une population est insuffisant, les gains à partir de cette externalité ne peuvent se matérialiser, et comme résultat, la croissance ne peut se produire à moins que l’Etat n’implante une politique d’éducation fortement pro-active. Les recommandations du Groupe de Travail sur l’Education et la Formation (GTEF, 2010), et le Plan Opérationnel 2010–2015 du Secteur de l’Education ont prôné cette politique d’éducation pro-active.

Autres éléments de justification

  • • Incapacité pour l’UEH, dans ses Facultés à la capitale et dans les villes de province, de faire face à cette demande croissance d’éducation supérieure ; même incapacité au niveau des quelques bonnes universités privées avec une capacité maximale d’accueil.

  • • L’apport des Facultés privées reconnues se révèle insuffisant pour combler ce déficit.

  • • Cette situation conduit au développement d’un réseau parallèle...

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