Abstract

Avec Peau noire, masques blancs de Frantz Fanon, et Le Monde s’effondre de Chinua Achebe, une théorie sociale postcoloniale se concrétise dans la lutte de libération mentale de l’Africain face à l’ex-colonisateur et à la classe bourgeoise et dirigeante africaine, relais du maître Blanc. La contribution romanesque de l’auteur camerounais Mongo Beti à cet effort de société reste palpable; cependant, lorsqu’il s’agit de Peuples Noirs, Peuples Africains, sa revue publiée de 1978 à 1991, loin de mouler ses textes dans un discours purement théorique ou poétique, il parvient à asseoir une nette influence sociale du journalistique dans l’arène traditionnelle du romanesque. À partir d’une étude diatopique, thématique et philosophique qui fait de Peuples Noirs, Peuples Africains un palimpseste de la littérature africaine anti-néocolonialiste, cet article propose une contribution interdisciplinaire, à la croisée idéologique et romanesque de deux géants de la théorie postcoloniale africaine, Chinua Achebe et Frantz Fanon.

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