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  • Preface
  • Dawn M. Cornelio

Dans Le Vrai lieu, récemment paru, Annie Ernaux écrit « La littérature n’est pas la vie, elle est ou devrait être l’éclaircissement de l’opacité de la vie » (84). N’a-t-elle pas ainsi mis le doigt sur le point qui nous attire vers la littérature, vers les arts en général, vers l’histoire des femmes dans le monde francophone : le désir de mieux comprendre, et d’aider les autres à comprendre, le monde dans lequel nous agissons et évoluons ? Avec chaque archive que nous, les chercheuses et chercheurs d’aujourd’hui, dépouillons, avec chaque communication que nous présentons, avec chaque article, chapitre, et livre que nous publions, nous ajoutons une parcelle de lumière à l’opacité de la vie. Ce numéro de Women in French Studies poursuit la tradition et la mission d’éclaircissement.

Ce numéro nous amène dans un voyage littéraire et culturel de 200 ans, de 1806 à l’instant présent, et un voyage géographique de France en Italie, en Iran, au Québec, et au Sénégal. Dans le premier article, Marijn Kaplan met la lumière sur la vie et les voyages de Sophie Cottin, en examinant les lettres par lesquelles cette auteure réfléchit sur les difficultés de réconcilier vie privée et vie publique. Nous restons au cœur du XIXe siècle et de ses préoccupations avec l’essai de Kate Bonin qui traite de George Sand et de son examen littéraire du rôle de l’église sous le Second Empire. De là, un saut dans le temps jusqu’au début du XXe siècle, et sa série d’articles, dont le premier, de Martine Motar-Noard examine une sélection des romans graphiques de Marjane Satrapi et son emploi de l’humour au service des réflexions sur l’identité. Avec un changement de paysage, nous nous rendons ensuite au Québec pour l’analyse que Michèle Schaal propose de la traversée de frontières chez Marie-Hélène Poitras. Florence Ramond Jurney nous offre une pause parmi les articles littéraires : la présentation de la médiatisation de l’affaire Dominique Strauss-Kahn et son impact sur les femmes et la société françaises. Le dernier article de ce numéro est le deuxième volet de l’article publié par Michèle Bacholle-Bošković dans WIF Studies 2013, sur la relation entre la photo et l’espace autobiographique chez Ernaux. Tout en restant bien ancré au XXe, l’entretien que Jonathan Walsh a mené avec Aminata Sow Fall nous fait voyager en Afrique, d’où l’auteure réfléchit sur une variété d’aspects de sa carrière, comme la réception et la traduction, par exemple.

Je touche maintenant à ma dernière préface et à mon dernier volume comme Executive Editor de Women in French Studies. Je suis reconnaissante à toutes [End Page 7] celles et à tous ceux, trop nombreux à nommer un.e par un.e, qui m’ont soutenue dans cette entreprise, par des contributions, des évaluations, des décisions, des suggestions, des coups de main de toutes sortes et, surtout, par leur confiance et leur amitié.

Au plaisir de découvrir la nouvelle étape de la revue, entre les mains professionnelles et capables de Juliette Rogers (Executive Editor) et Marijn Kaplan (Production Editor), qui nous aideront, sans doute à continuer à nous servir de la littérature, entre autres, pour illuminer l’opacité de la vie. [End Page 8]

Dawn M. Cornelio
University of Guelph
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