Abstract

Explanations for the well-documented second language (L2) learning challenge of the English regular past include verb semantics (Bardovi-Harlig, 2000), phonetic properties (Goad, White, & Steele, 2003), and frequency factors (Collins, Trofimovich, White, Cardoso, & Horst, 2009). Difficulty perceiving past-tense morphology (i.e., hearing –ed in the input) has received less research attention. In this study, we explored the roles of three perceptual factors (phonological environment, speech rate, semantic clues) among 106 L2 learners and 81 English speakers of a similar age. Experiment 1 was a forced-choice auditory identification task contrasting perceptually ‘easy’([əd] + vowel) and ‘hard’ ([t] or [d] + consonant) regular past contexts at normal conversational speed. Experiment 2 contrasted easy and hard contexts at a slowed-down speech rate. Experiment 3 included time adverbials that matched or mismatched the tense marker (e.g., walked the dog now vs. walked the dog yesterday). The L2 learners behaved at just above chance at normal conversational speed in both contexts, and slowing speech down helped them in easy contexts only. The English speakers were more accurate in easy than in hard contexts regardless of speech rate. Both L2 learners and English speakers also relied on adverbials at the expense of the phonetic cue to past morphology (–ed). Implications of these findings for the roles of input and frequency in L2 learning, and for pronunciation teaching (i.e., setting reasonable learning goals) are discussed.

Le défi que représente l’apprentissage du passé régulier en anglais langue seconde (AL2) est bien documenté. Les explications portent sur la sémantique verbale (Bardovi-Harlig, 2000), les propriétés phonétiques (Goad, White et Steele, 2003) et les facteurs de fréquence (Collins, Trofimovich, White, Cardoso et Horst, 2009). En revanche, la difficulté à percevoir la morphologie du temps passé (à savoir, entendre la terminaison en –ed de l’énoncé) a reçu moins d’attention de la part des chercheurs. Dans cette étude, nous avons analysé le rôle joué par trois facteurs de perception (l’environnement phonologique, la vitesse d’élocution, les indices sémantiques) chez 106 apprenants d’AL2 et 81 locuteurs de l’anglais du même groupe d’âge. L’expérience 1 consistait en une tâche d’identification auditive à choix forcé opposant, à une vitesse de conversation normale, des contextes où le passé régulier était « facile » ([əd] + voyelle) ou « difficile » ([t] ou [d] + consonne) à percevoir. L’expérience 2 opposait des contextes faciles et difficiles avec une vitesse d’élocution réduite. L’expérience 3 comprenait des adverbes de temps qui correspondaient ou non au temps du verbe (p. ex. walked the dog now et walked the dog yesterday).À la vitesse de conversation normale, les apprenants ont réagi un peu mieux qu’aléatoirement dans les deux contextes, et la diminution de la vitesse d’élocution les a aidés seulement dans les contextes faciles. Les anglophones étaient plus précis dans les contextes faciles que dans les contextes difficiles, peu importe la vitesse d’élocution. Les apprenants comme les anglophones se fient aux adverbes plutôt qu’à l’indice phonétique de la morphologie du passé (–ed). Les conséquences de ces résultats sur le rôle de l’énoncé et de la fréquence dans l’apprentissage de la L2 et dans l’enseignement de la prononciation (c’est-à-dire l’établissement d’objectifs d’apprentissage raisonnables) sont présentées.

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