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Reviewed by:
  • Urban Explorations: Environmental Histories of the Toronto Region ed. by L. Anders Sandberg et al.
  • Michèle Dagenais
Urban Explorations: Environmental Histories of the Toronto Region. l. anders sandberg, stephen bocking, colin coates, and ken cruikshank, eds. Hamilton: L. R. Wilson Institute for Canadian History at McMaster University, 2013. Pp. viii + 356, $29.95

Urban Explorations est un ouvrage collectif d’un genre particulier puisqu’il se présente comme un guide d’excursions. Il a été élaboré à l’intention des participants au congrès annuel de l’American Society for Environmental History qui s’est déroulé à Toronto en avril 2013, un congrès qui propose des visites de terrain lors de chacune de ses éditions. C’est dans ce contexte qu’une vingtaine d’auteurs de divers horizons professionnels et disciplinaires ont conçu seize itinéraires de visite de Toronto et sa région métropolitaine en adoptant des approches inspirées de l’histoire environnementale. Qu’est-ce que peut offrir cet ouvrage collectif à des lecteurs qui ne feront pas nécessairement les visites suggérées mais s’intéressent à l’histoire de la plus grande ville canadienne? Comment y présente-t-on Toronto et sa région, à travers quels sites et enjeux urbains?

D’entrée de jeu, une intéressante introduction dresse les intentions initiales de cette entreprise et dégage les thèmes sur lesquels les directeurs de la publication souhaitent attirer l’attention des lecteurs, des thèmes qu’ils considèrent clé dans le domaine de l’histoire de l’environnement urbain. Ils évoquent d’abord la question des rapports entre la ville et son hinterland, une question évidemment centrale pour saisir les dynamiques qui sous-tendent la croissance de Toronto dans un jeu de relations qui se déploient du local au global. Est ainsi évoquée la manière dont l’extension de la ville a façonné la nature environnante et comme celle-ci a contribué au développement urbain. Le deuxième thème transversal se rapporte au rôle joué par la nature non-humaine dans l’histoire de la métropole: des caractéristiques géographiques de la région et du bassin versant en passant par le climat, la topographie, la flore et la faune, la forêt, le sol et le soussol, etc. Enfin, l’ouvrage se veut attentif à l’enjeu de la justice environnementale, autre thème central qui invite à considérer les développements urbains en s’interrogeant sur les gagnants et les perdants des aménagements effectués.

La structure de l’ouvrage a été pensée en fonction d’une logique spatiale, du noyau urbain initial à l’origine de Toronto vers les vallées des rivières Humber et Don qui l’encadrent de part et d’autre, incluant son extension vers la banlieue nord jusqu’à York. On aborde ensuite les aménagements sur les rives du lac Ontario et dans la couronne de Toronto. Les chapitres du livre sont regroupés en six grands thèmes [End Page 664] associés à la notion de paysage dont la définition est très élastique puisqu’elle renvoie au centre (centre-ville et quartier Lawrence), aux secteurs et/ou groupes marginaux ou marginalisés (autochtones, queers, banlieue de York), à la nourriture (animaux domestiques et grossistes), à des services (installations portuaires à l’embouchure de la rivière Don, aqueduc et station d’épuration des eaux usées), à des installations industrielles (Leslie Spit, port d’Hamilton, chutes du Niagara), à des sites « esthétiques » (îles de Toronto, jardin botanique, parc de la Rouge et représentations du Nord du Groupe des Sept).

Le livre est émaillé d’une série de cartes produites par Rajiv Rawat qui permettent de localiser aisément les sites présentés dans l’ouvrage. Chaque chapitre s’ouvre avec une carte qui situe les lieux abordés, et une carte synthèse placée au début de l’ouvrage offre un survol pratique des territoires de visite. Il faut aussi souligner le fait que chaque chapitre est complété par d’utiles pistes bibliographiques qui permettent d’aller plus loin.

Si la plupart...

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