Romans, Recits, Nouvelles, Contes

318 LE'ITBRS IN CANADA case very likely the best choices as single and accomplished display prices. There is a deliberate heterogeneity in effect and, of course, a variety in levels. The dys- or pro-utopian specimens, Phyllis Gottlieb's 'The Military Hospital' and Stephen Scobie's 'The White Sky: drive home the uncomfortable feeling that the present is problem enough; why beg and borrow those ahead? The past is done better service, particularly in a peculiarly and brilliantly intensive history-that-never-was-allowed-to-happen in Rudy Wiebe's Where is the Voice Coming From?' It all ends in the voice never being heard - 'For I do not, of course, understand Cree myself.' And for 'civilized' horrors there is that taint of Gothic, in Nora Keeling's 'Agathe: that seems to feed our local appetite so well. Or 'Amaryllis' by Marian Engel for more of the native species of monster. George Bowering's The Story So Far (Coach House, 112, $3.00) has as an extra its 'Plates, Maps furnished by General Idea.' The particular idea would seem to test how far the reader - all the way with the stories? The answer, if one is called for, is perhaps, sometimes. And the relative degree of emancipated expression correlates Similarly in a fitful way on occasion it works, on others not. The plates are intended as ugly: One counts on their interface as jokes rather than serious underlining. More images in M. Vaughn-James, The Projector (Coach House, 122, $7.50), the intelligentsia's comic book with large deSigns visually and conceptually . Many machineries of fiction can be found in the novels run through the year, but here the machines finally get a fighting chance. Not surpriSingly , they win. (O.H.T. RUDZIK) ROMANS, RECITS, NOUVELLES, CONTES En 1971 on a public! au Quebec une cinquantaine d'ouvrages romanesques , chiffre qui correspond assez bien acelui atteint dans Ie genre par Ie Canada anglophone, dont la population est deux fois aussi nombreuse. Indice de la centralisation progressive de I'edition de langue fran~ : sur cette cinquantaine d'ouvrages, une quarantaine ont vu Ie jour a Montreal ou deux grandes maisons, Ie Cercle du Livre de France et les Editions du Jour, editent II elles seules autant de romans et de recueils de contes que tous les autres editeurs de la province. Les auteurs de ces cinquante ouvrages constituent un groupe heterogene , ayant pour unique trait commun Ie milJesime de leur bouquin. Le ROMANS, RECITS, NOUVELLES, CONTES 319 plus jeune parmi eux a vingt ans, Ie plus mur en a soixante. Quatre sur cinq des romanciers sont des hommes. Pour la moitie d'entre eux iI s'agit de leur premier ouvrage ; pourtant quatre auteurs en sont Ii leur cinquieme ou sixieme titre. I1s habitent tous les coins de la province et m~me hors des frontieres : Lac Saint-Jean et Saint-Jean-de-Dieu, Kingston et llimouski, Londres et Paris. Cependant, a de rares exceptions pres, ils situent leur conte ou leur roman dans une grande ville du Quebec, et de preference dans un quarrier de Montreal. La majorite de ces ecnvains se trouvaient aMontreal ou dans les environs pendant la crise d'octobre 1970 et quelques-uns d'entre eux ont voulu faire aIlusion II ces evenements dans leurs manuscrits. Le succes tres relatif des romans de Claude Decotret (Mourir en automne, L'Actuelle , 124, $2.50) et de Pierre Ladouceur (L'Escalade, s.ed., 183, $2.00) ne fait que souligner les risques que comporte une forte dose d'actualite. Corridors (Eds du Jour, 214, $3.00) de Gilbert La Rocque est au contraire un rOman habilement structure et bien ecrit dans lequelle refus du terrorisme permet au personnage principal de resoudre sa crise d'identite et de sortir enfin des « corridors» de sa nuit. L'un des principaux acteurs du drame d'octobre, Ie docteur Jacques Ferron, a publie un roman, Les Roses sauvages (Eds du Jour, 177, $3.00) dans lequell'actualite quebecoise est abordee par Ie biais de remarques sur la situation du peuple acadien. Sans vouloir epuiser Ia richesse thematique des contes et romans de 1971, il est toutefois possible d'en degager quelques...