Abstracts / Résumés

Expose/Oppose/Propose: The Canadian Centre for Policy Alternatives and the Challenge of Alternative Knowledge

William K. Carroll and David Huxtable

This case study explores some of the strategies, challenges, and paradoxes of producing and mobilizing alternative knowledge in the prosecution of a “war of position” against neoliberal hegemony. Since its founding in 1980, the Canadian Centre for Policy Alternatives (ccpa) has become the key labour-supported “think tank” of the left in Canada, contributing to the process of social democratization by acting as a collective organic intellectual for a wide range of oppositional groups and networks that, we suggest, make up a social democratic community of practice. The ccpa has developed a number of strategies aimed at democratizing knowledge production, perhaps unique in the context of Canadian policy groups. Nonetheless, it faces a number of challenges in following through with these strategies and potential paradoxes in simultaneously engaging both the mainstream (general public and policymakers) and the various counterpublics that make up its community of practice.

Cette étude de cas examine certains des défis, des stratégies et des paradoxes de la production et de la mobilisation de connaissances alternatives dans la poursuite d’une « lutte de position » contre l’hégémonie néolibérale. Depuis sa fondation en 1980, le Centre canadien de politiques alternatives (ccpa) est devenu le principal « laboratoire d’idées » de la gauche soutenu par le mouvement ouvrier au Canada, contribuant au processus de démocratisation sociale, en agissant comme collectif intellectuel organique au service d’un large éventail des groupes et de réseaux d’opposition qui, comme nous le soutenons, forment une communauté de pratique socio-démocrate. Le ccpa a élaboré un certain nombre de stratégies visant à démocratiser la production du savoir; ces stratégies sont peut-être uniques dans le contexte des groupes de réflexion canadiens. Néanmoins, il est confronté à un certain nombre de défis en cherchant à donner suite à ces stratégies et à des paradoxes potentiels en mobilisant simultanément le courant dominant (grand public et décideurs) et les divers contre-publics qui composent sa communauté de pratique.

“Chrysler Pulled the Trigger”: Competing Understandings of Workplace Violence During the 1970s and Radical Legal Practice

Jeremy Milloy

When “workplace violence” was identified as a pressing social problem in the 1980s and 1990s, experts and policymakers focused on the violence of individuals and the psychological causes of that violence, instead of considering the structural factors associated with the dynamics of class relations and the workplace that produced violence.

Yet, workplace violence existed long before the 1980s. This paper investigates three high-profile incidents of workplace violence in the automotive industry of Detroit and Windsor in the 1970s. It explores how these incidents were understood and how such understandings were created and contested, highlighting the pivotal role played by radical legal practice in these contests. It demonstrates that workplace violence often stemmed from factors such as the labour process, racism, and union conflict, and that the success of radical legal practice in raising these issues depended on both the specifics of the crime itself and the political and historical context in which it took place.

Lorsqu’ils ont reconnu « la violence au travail » comme un problème social pressant dans les années 1980 et 1990, les experts et les décideurs se sont concentrés sur la violence des individus et les causes psychologiques de cette violence au lieu d’envisager les facteurs structuraux associés à la dynamique des rapports de classe et du lieu de travail à l’origine de la violence.

Pourtant, la violence au travail existait bien avant les années 1980. Cet article examine trois incidents très médiatisés de violence au travail dans l’industrie de l’automobile à Detroit et Windsor dans les années 1970. On perçoit ces incidents et de quelle façon on crée et conteste ces perceptions, en soulignant le rôle clé joué par la pratique juridique radicale dans ces contestations. Il démontre que la violence en milieu de travail découlait souvent de facteurs tels que le processus...