Abstract

In February of 1900, the colony of Martinique experienced its first general strike, which was in turn mobilized in Paris by those on the left and right as they struggled for control of the French Chamber of Deputies. Socialists sought leverage in their struggle to oust “bourgeois” elements from the government; moderates and reformists used the strike to highlight issues of administrative misconduct within the metropole; and the right took the occasion to question the social ideals of the Republic and discredit the Waldeck-Rousseau coalition government. Growing civil unrest at the hands of a failing sugar economy on the distant island of Martinique was nearly sufficient to topple the government at home, as debates readily turned toward labor unrest within the metropole. As this paper demonstrates, the old colony of Martinique and its social concerns participated in and helped shape a fin-de-siècle France riddled with parliamentary infighting and rising demands for social equality.

Abstract

En février 1900, la colonie de la Martinique a connu sa première grève générale, exploitée à Paris par la gauche comme par la droite dans leur lutte pour le contrôle de la Chambre des députés. Les socialistes y ont cherché des arguments dans leurs débats internes face au gouvernement de défense républicaine ; les modérés et réformistes se sont appuyés sur elle pour mettre en évidence les fautes administratives commises en métropole ; et la droite a saisi l’occasion de remettre en question le programme de République sociale et discréditer le gouvernement Waldeck-Rousseau. Il s’en est fallu de peu que ces troubles civils, générés par une économie sucrière déclinante sur l’île lointaine de Martinique, ne parviennent à provoquer la chute du gouvernement, sur fond de débats très vifs au sujet des conflits de travail. Comme le montre cet article, l’ancienne colonie de la Martinique et ses préoccupations sociales ont aussi participé et aidé à façonner une France fin-de-siècle en proie aux querelles parlementaires et confrontée à une demande croissante d’égalité sociale.

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