Abstract

Louis Pasteur’s career shows the tight, intrinsic, and essential link between scientific and industrial interests. Through a study of his manuscript correspondence (not the published correspondence, deliberately truncated by his heirs), we show that the aims of science overlapped industrial objectives. Moreover, every time science was claimed as pure, it promoted a social transaction between economic and political services exchanged for social and financial rewards – the whole process laying the foundation for Pasteur to claim autonomy. The article ends with an analysis of the construction of the Pasteur mythology.

Abstract

La carrière de Louis Pasteur est exemplaire en cela qu’elle montre le lien étroit, intrinsèque et essentiel, entre préoccupations scientifiques et industrielles. À partir de sa correspondance manuscrite (et non de l’édition qui fut tronquée à dessein par ses héritiers), l’article souligne combien les objets et procédés de la science recoupent les enjeux de l’univers manufacturier. Plus encore, la science, revendiquée comme pure, apparaît alors comme le moyen d’une transaction sociale, entre services économiques et politiques échangés contre légitimité, position de pouvoir et récompenses, le tout constituant les fondements d’une revendication d’autonomie de la part du savant. Le propos se termine par une analyse de la constitution du mythe pastorien.

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