Abstract

Cet article fait état d’une expérimentation conduite dans des classes de 2e année d’immersion française portant sur l’enseignement explicite des régularités observées dans les terminaisons des noms français qui sont indicatrices de leur genre grammatical (par exemple, le phonème [o] qui prédit le genre masculin pour 93% des noms possédant cette finale). Les résultats de prétest, post-test immédiat et post-test différé montrent qu’un bref traitement consistant en l’enseignement explicite de quatre terminaisons prédictives du genre (avec énonciation de la règle) a permis aux apprenants d’être significativement plus précis dans leur assignation du genre à des noms connus, et même à des noms inconnus. Il semblerait donc que ce type d’enseignement puisse fonctionner avec des jeunes de ce bas âge, ce qui pourrait diminuer la fossilisation des erreurs de genre par la suite, erreurs qui se retrouvent fréquemment dans les productions des plus grands, qui résistent à la correction et qui engendrent nombre d’erreurs d’accord.

Abstract

This article describes a study done in Grade 2 French immersion classes consisting in experimenting with the explicit teaching of regularities observed in French noun endings that are indicative of the noun’s grammatical gender (for example, the French phoneme [o] that predicts masculine gender for 93 % of the nouns ending with it.) Results from the pre-test, post-test and delayed post-test indicate that a short treatment including the explicit teaching of four reliable endings (with rule enunciation) lead learners to be significantly more accurate in assigning the correct genders to known nouns and even unknown (rare) ones. The results tend to show that this type of explicit teaching can be effective with learners that young, which in turn could help diminish the fossilization of gender errors that are frequent in older and more advanced learners’ productions, that are resistant to correction and that produce numerous agreement errors.

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