Abstract

L’impact de la diversité ethnoculturelle croissante sur les métropoles canadiennes a suscité de nombreux travaux. On a toutefois moins étudié le cas des quartiers de classe moyenne où cette transition ethnoculturelle est récente. Nous nous sommes penchées sur la lecture que font de ces changements les jeunes familles, immigrantes ou non, soit des ménages particulièrement sensibles au choix d’un milieu de vie adéquat pour élever leurs enfants. Une cinquantaine d’entrevues ont été menées auprès de familles fréquentant des lieux publics (parcs et bibliothèques) dans deux quartiers de la région métropolitaine de Montréal, l’un en banlieue, l’autre dans la ville centrale. Si la diversité ethnique croissante de leur quartier ne semble pas avoir pesé d’emblée sur leurs choix résidentiels, les propos recueillis témoignent néanmoins de leur perplexité quant aux transformations de leur milieu de vie, et ce, au-delà d’expériences urbaines différenciées entre banlieues et ville centre. Les écoles, les bibliothèques, de même que les activités culturelles et de loisirs organisées dans les parcs, s’avèrent également névralgiques pour ces jeunes familles comme lieux de construction du rapport à l’autre.

Abstract

The impact of the growing ethnic diversity of Canada’s largest cities has been widely discussed. However, middle-class neighborhoods in recent ethnocultural transition have not been explored, especially the representations of these changes by their inhabitants. In this paper, we study attitudes of young families, immigrant and non-immigrant, towards ethnic transformations. When raising their children, young family households seem particularly concerned with their living environment and the representation of the changes occurring within their neighbourhood. Our study builds on fifty interviews conducted with families attending public places (parks and public libraries) in two neighbourhoods in the Montreal metropolitan area—one in the suburb, the other in the inner city. While increasing ethnic diversity does not seem to have a direct impact on their residential choices, our results show the more perplexing relation of young families towards changes within their environment, as these extend well beyond differentiated urban experiences between suburbs and the inner city. Schools, libraries, cultural and leisure activities organized in parks also appear as important places in the meeting of young families with the Unexpected Other.

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