Abstract

Today, a “gap year” is regarded as an excellent opportunity for a young person to travel for his or her personal growth. However, in the 1970s, civil society saw dropping out of school or work and drifting around as the sign of youth alienation and crazy hippie ideas. In 1969, the Trudeau government struck a task force to investigate why thousands of middle-class young people were observed hitchhiking along the Trans-Canada Highway. This article looks at the federal government’s reaction to the “transient youth” subculture through the lens of what hitchhiking meant to restless teenagers and twenty-somethings. In the early 1970s, Canadian thumb-travellers subverted hegemonic class and gender expectations by putting a new twist on the rituals associated with traditional Canadian tourism. By self-consciously adorning themselves with backpacks, beads, Canada flags, and long bushy hair or by flipping a peace sign to oncoming traffic, they performed rituals of a romantic subculture. Then, as now, their road stories highlight more than the monotonous and carnivalesque moments of alternative travel; they can be read as key biographical moments when understandings of landscapes, national identity, and citizenship were formed.

Abstract

Prendre une année de congé est aujourd’hui perçu comme une excellente occasion pour les jeunes de voyager à des fins de croissance personnelle. Dans les années 1970, cependant, la société civile considérait le fait de quitter l’école ou le travail pour aller à gauche et à droite comme le signe de l’aliénation de la jeunesse et des folles idées hippies. En 1969, le gouvernement Trudeau a mis sur pied un groupe de travail pour analyser les raisons pour lesquelles on voyait des milliers de jeunes de la classe moyenne faire de l’auto-stop le long de la Transcanadienne. Le présent article examine la réaction du gouvernement fédéral à la sous-culture des jeunes nomades sous l’angle de la signification de l’auto-stop pour de fébriles adolescents ou jeunes dans la vingtaine. Au début des années 1970, les auto-stoppeurs canadiens ont bouleversé les attentes - celles d’une classe hégémonique et celles par rapport au genre - en donnant une coloration nouvelle aux rituels associés au tourisme canadien traditionnel. En s’affublant consciemment de sacs à dos, de colliers, de drapeaux canadiens, en portant les cheveux longs en broussaille ou en agitant des symboles de la paix au-devant des automobilistes, ils accomplissaient les rituels d’une sous-culture romantique. Comme de nos jours, leurs récits de voyage mettaient alors en évidence plus que les moments monotones ou carnavalesques du voyage non conformiste; ils peuvent être vus comme des moments biographiques clés au cours desquels les jeunes se formaient une conception des paysages, de l’identité nationale et de la citoyenneté.

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