Abstract

Akin to most areas in North America and Western Europe in the aftermath of the Second World War, Northern British Columbia experienced a moral panic over a perceived rise in teen trouble and juvenile delinquency. Framed in part by language centred on the nefarious influences of American crime comics, rock and roll music, ducktail haircuts, and zoot suits, the crisis can be explained by emerging generational identities, Cold War angst, and media portrayals of a society allegedly on the verge of collapse. For parents and community leaders in Prince George, British Columbia, however, the long-standing unease over the community’s reputation as a disorderly lumber town provided a crucial backdrop for these broader factors. As the community increasingly aspired to the trappings of postwar, middle-class respectability, the concern over teen trouble provided an arena to wrestle over community identity and the ways local residents wished to be seen by the outside world.

Abstract

Tout comme la plupart des régions de l’Amérique du Nord et de l’Europe de l’Ouest après la Seconde Guerre mondiale, le Nord de la Colombie-Britannique a connu une panique morale devant ce qui a été perçu comme une hausse des troubles de conduite chez les adolescents et de la délinquance juvénile. Inspirée en partie par l’utilisation d’un langage influencé négativement par les bandes dessinées américaines valorisant l’élément criminel, la musique rock, les coiffures « bananes » et les costumes flamboyants du genre « zoot suit », la crise peut être expliquée par l’émergence d’identités générationnelles, l’angoisse provoquée par la guerre froide et la représentation dans les médias d’une société supposément sur le bord de s’effondrer. Pour les parents et les dirigeants communautaires de Prince George en Colombie-Britannique toutefois, le malaise de longue date associé à la réputation de la collectivité comme une ville forestière désordonnée a servi de toile de fond cruciale faisant ressortir ces facteurs plus globaux. Plus la collectivité aspirait au niveau de respectabilité de la classe moyenne de l’après-guerre, plus les inquiétudes suscitées par les troubles de conduite de ses adolescents nuançaient la perception de son identité communautaire et de l’image que les résidents locaux voulaient projeter au reste du monde.

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