Abstract

Les entrevues en profondeur avec des représentants du gouvernement sont un élément de recherche essentiel lors de l’étude d’un gouvernement. Les facteurs historiques et institutionnels, et en particulier la dynamique interne informelle qui influence les politiques, exigent une très bonne compréhension, en général mieux concrétisée grâce à ces méthodes d’entrevue. Au Canada, de nombreuses tendances au sein de l’administration fédérale portent visiblement sur la réglementation et la centralisation croissante des renseignements du gouvernement. On a noté de l’ingérence politique dans les demandes d’accès à l’information; on a supprimé les résultats de la recherche scientifique; et l’accès des médias aux politiciens est devenu très contraignant. Nous nous sommes donc demandé si le resserrement des contrôles portant sur les renseignements avait aussi eu un effet sur les entrevues de recherche auprès des représentants du gouvernement. Le présent article explore cette question lors d’entrevues avec des universitaires et des fonctionnaires du gouvernement fédéral du Canada. Nous cherchons à savoir s’il y a eu resserrement de l’accès aux entrevues de recherche auprès du gouvernement et, le cas échéant, s’il y a un effet sur la façon et la nature de notre recherche.

Abstract

In-depth interviews with government officials are a critical research method for the study of government. Historical and institutional factors, and particularly the informal internal dynamics that influence policy, require a depth of understanding that is often best investigated through such interview methods. At the federal level in Canada we see many trends that point to the increasing centralization and control of government information. There has been political interference in Access to Information Requests; the outcomes of scientific research have been suppressed; and media access to politicians has become highly constrained. This led us to ask whether tightening controls on information have also affected access to research interviews with government officials. This paper explores this issue by interviewing both academics and public servants in the Canadian federal government. We ask is there evidence of a tightening grip on access to governmental research interviews and, if so, is this affecting how and what we research?

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