Abstract

Google geo services, such as Google Maps and Google Earth, offer popular and powerful geographic ways of seeing the world. This is a social history of the cartographic visions at work in Google geo services and related geoweb applications/map mashups. These geographic technologies are the result of shifting configurations of power that include state programs, private corporations, and small-scale tinkerer/hackers. Through these shifts, two particular geographic ways of seeing develop and come together: multi-scalar hyperlocal views and aerial imagery. These visual geographic knowledges were used together for military purposes during the Cold War and combined using 1990s video game software. Google popularized hyperlocal and aerial imagery ways of seeing by applying them in its targeted advertising-based business strategy. Hackers re-engineered Google Maps to create map mashups (geoweb applications), and Google executives chose to incorporate those applications into the company’s strategy. Constructing this conditional history with its changing knowledges and variety of actors indicates how sovereign power and, later, capitalism had fundamental roles in forging ways of seeing with maps on the Web. Google’s maps today have their own limits. They are highly individualized and often consumption-oriented but may prompt new kinds of mappings in the future.

Les géoservices de Google, comme Google Maps et Google Earth, sont des moyens géographiques populaires et efficaces de voir le monde. Dans l’article, on présente l’historique social des images cartographiques qui jouent un rôle dans les géoservices et les applications géoweb / « mash-ups » cartographiques associés. Ces technologies géographiques résultent d’une restructuration du secteur, notamment par les programmes étatiques et les entreprises privées, de même que par les passionnés d’ordinateurs et les pirates informatiques indépendants. Avec ce changement, deux moyens de voir en particulier ont été créés et mis en commun : des images hyperlocales à multiples échelles et l’imagerie aérienne. Ces connaissances géographiques visuelles, utilisées à des fins militaires durant la guerre froide, ont été combinées à l’aide de logiciels de jeux vidéo des années1990. Google a popularisé l’imagerie hyperlocale et aérienne comme moyen de voir dans sa stratégie commerciale basée sur une publicité ciblée. Des fanatiques d’informatiques ont reconfiguré Google Maps pour créer des «mash-ups» cartographiques (applications géoweb) et les dirigeants de Google ont choisi de les incorporer dans le plan de l’entreprise. Pour construire cette histoire conditionnelle, avec des connaissances en constante évolution et une variété d’agents, il a fallu que le pouvoir souverain et, plus tard, le capitalisme jouent un rôle essentiel dans la mise au point de moyens de voir avec les cartes sur le Web. De nos jours, les cartes de Google ont des limites qui leur sont propres – elles sont très personnalisées et souvent axées sur la consommation – mais elles pourraient contribuer à la création de nouvelles cartes à l’avenir.

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