Abstract

This article investigates the Taveta Road phenomenon, whereby women garment informal traders occupy a whole street in the central business district in Nairobi, Kenya. It also discusses the implications for urban planning of the presence of women informal traders in the central business district. The article demonstrates that the ability of these traders to move from the margins into the heart of the city is based on their ability to cross borders, organize collectively, and develop entrepreneurial skills that make use of social networks, group agency, and personal initiative. It also illustrates that over time, their gradual encroachment has led to an acceptance of their presence and their integration into the urban economy. These developments—which are referred to as “subaltern urbanism” or “solidarity entrepreneurialism”—have far-reaching implications in terms of the traders’ relationship with the city, state laws, and the national economy.

Cet article examine le phénomène de la route Taveta, par lequel les femmes du commerce informel de vêtements occupent toute une rue dans le quartier des affaires du centre de Nairobi, au Kenya. L’article examine également les implications pour le plan d’urbanisme tenant compte de la présence des vendeuses informelles dans le quartier central des affaires. Cet article démontre que la capacité de ces vendeuses à se rapprocher du cœur de la ville tient à leur aptitude à traverser les frontières, à s’organiser collectivement, et à développer leurs compétences d’entrepreneuses en utilisant les réseaux sociaux, la dynamique de groupe, et les initiatives personnelles. Il illustre également que leur empiètement progressif a engendré au cours du temps un consentement à leur présence et une intégration à l’économie urbaine. Ces développements, que j’appelle “urbanisme subalterne” ou “entreprenariat solidaire,” ont des implications d’une grande portée au niveau de la relation des commerçantes avec la ville, les lois d’état, et l’économie nationale.

pdf

Share