Abstract

En son temps, André Bazin avait comparé sur le plan de leur théâtralité respective le théâtre et le théâtre filmé, expression qui recouvrait les films tirés de textes théâtraux aboutissant parfois à des ‘croisements féconds’, c’est-à-dire à un cinéma et un théâtre impurs. Ce qui est plus courant de nos jours, c’est le théâtre capté, lorsqu’une représentation enregistrée en public est montée sous forme de film pour être retransmise au cinéma, à la télévision ou diffusée sur support numérique. Une réflexion sur la théâtralité de ce type de film est encore à faire. En se référant aux remarquables intuitions de Bazin, le présent article se propose de jeter les bases d’une analyse théorique et pratique du théâtre capté, en étudiant le langage cinématographique de la captation d’une pièce à succès, ‘Art’ de Yasmina Reza, c’est-à-dire sa bande-image et sa bande-son. On s’interroge au final sur la question du plaisir devant le film de la captation, qui restitue fidèlement les réactions sonores de la salle de théâtre.

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