Abstract

Digital cartography offers exciting opportunities for recording indigenous knowledge, particularly in contexts where a people’s relationship to the land has high cultural significance. Canada’s north offers a useful case study of both the opportunities and challenges of such projects. Through the Geomatics and Cartographic Research Centre (GCRC), Inuit peoples have been invited to become partners in innovative digital mapping projects, including creating atlases of traditional place names, recording the patterns and movement of sea ice, and recording previously uncharted and often shifting traditional routes over ice and tundra. Such projects have generated interest in local communities because of their potential to record and preserve traditional knowledge and because they offer an attractive visual and multimedia interface that can address linguistic and cultural concerns. But given corporations’ growing interest in the natural resources of the Arctic and the concomitant rise in government concern about claims to Arctic sovereignty, such maps may also be of interest to a broad range of actors and for a variety of purposes. Because these projects rely heavily upon, and record, oral knowledge, and because they convert such knowledge into highly malleable and easily disseminated digital content, they raise challenging issues around informed consent, intellectual and cultural property, and privacy. This article identifies and examines these issues and describes the collaborative and interdisciplinary research established to identify and address the use of traditional knowledge in digital cartography.

Abstract

La cartographie numérique offre des possibilités intéressantes pour consigner le savoir autochtone, particulièrement dans les contextes où le rapport entre la personne et la terre a une grande importance culturelle. Le nord du Canada offre une étude de cas utile à la fois des possibilités et des défis que présentent de tels projets. Par l’entremise du Centre de recherches en géomatique et cartographie (CRGC), des Inuits ont été invitésà devenir partenaires de projets innovateurs de cartographie numérique, qui visent notamment à créer des atlas de noms d’endroits traditionnels, à consigner les tendances et le mouvement des glaces maritimes et à consigner les itinéraires traditionnels non cartographiés et souvent changeants sur la glace et la toundra. De tels projets ont suscité de l’intérêt dans les communautés locales parce qu’ils offrent des possibilités de consigner et de préserver le savoir ancestral et aussi une interface visuelle et multimédiatique attrayante qui peut tenir compte des préoccupations linguistiques et culturelles. Comme les entreprises s’intéressent de plus en plus aux ressources naturelles de l’Arctique et étant donné la montée concomitante des préoccupations du gouvernement au sujet des revendications relatives à la souveraineté dans l’Arctique, de telles cartes peuvent aussi intéresser un vaste éventail d’intervenants pour toutes sortes de raisons. Comme ces projets comptent énormément sur le savoir oral qu’ils consignent et comme ils transforment ce savoir en contenu numérique très malléable et facile à diffuser, ils soulèvent des questions difficiles portant sur le consentement éclairé, la propriété intellectuelle et culturelle et la protection de la vie privée. Cet article circonscrit et analyse ces questions et décrit la recherche concertée et inter-disciplinaire lancée pour déterminer et aborder l’usage du savoir ancestral en cartographie numérique.

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