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sciences humaines 113 university of toronto quarterly, volume 72, number 1, winter 2002/3 vitalité indéniable. Si la lutte est parfois longue et qu=il est nécessaire, souvent, de faire appel aux tribunaux pour avoir gain de cause, les conditions de vie en français en Ontario se sont, malgré tout, grandement améliorées. Il ne reste qu=à espérer que cela perdurera. (LUCIE HOTTE) Jules Tessier, Américanité de francité. Essais critiques sur les littératures d=expression française en Amérique du Nord Ottawa, Le Nordir, coll. Roger-Bernard, 204 p., 20$ Jules Tessier a fondé la revue annuelle Francophonies d=Amérique et, pendant dix ans, en a tenu les rênes avec fermeté et souplesse, comme il convient au directeur d=une revue qui porte sur les communautés francophones de ce continent, si éloignées dans l=espace et si diverses dans leurs expressions culturelles même littéraires. À la fin de cette décennie, la maison d=édition ontarienne Le Nordir, a eu l=heureuse idée de demander à Jules Tessier de rassembler des articles déjà publiés dans divers périodiques, volumes collectifs ou actes de colloque. Le titre de ce recueil est explicite, jouant d=une part sur le parallèle inscrit dans la première phrase et ajoutant d=autre part les précisions du sous-titre. Ces * essais critiques + dénotent chez leur auteur un sens aigu et une large connaissance des littératures de langue française en Amérique du Nord, la plupart du temps autres que québécoise, ce qui est bien naturel de la part de celui qui a passé une bonne partie de sa carrière à lire et à diffuser celles-là plutôt que celle-ci. À juste titre, puisque l=écriture en français semble avoir ses aises au Québec, voire être autosuffisante, étant donné les bases solides que s=est données l=institution littéraire. On a déjà noté la propension de certains intellectuels québécois à se complaire dans un certain nombrilisme, récent et compréhensible en raison de la jeunesse même de cette institutionnalisation. On a moins remarqué que ces mêmes littéraires tendent, depuis peu, à s=ouvrir à ces frères écrivains d=Amérique. (Tessier lui-même, à l=occasion, parle de l=un ou l=autre Québécois : Alonié de Lestres, pseudonyme de Lionel Groulx, romancier, ou Jacques Poulin.) Jules Tessier n=indique-t-il pas, à la fin de sa * présentation +, dont les termes sont repris en quatrième de couverture de ce recueil, * que le principal vecteur de spécificité de cette production littéraire est Al=environnement Autre@ dans lequel elle s=accomplit + ? Certains articles abordent des questions générales, qui s=appliquent à l=ensemble des * petites littératures + : nécessité d=une critique de type nouveau , inclusion de l=anglais dans les romans et poèmes de plusieurs auteurs, Louise Fiset, Patrice Desbiens, Guy Arsenault, Jean Marc Dalpé, entre autres, dont il fait ressortir la nouvelle esthétique. Trois textes portent sur le mythe qui a retenu l=attention du chercheur dans les années les plus récentes. 114 lettres canadiennes 2001 university of toronto quarterly, volume 72, number 1, winter 2002/3 Deux autres articles s=intéressent à Tchipayuk ou le chemin du loup de Ronald Lavallée. Ce roman, paru en 1984 chez Albin Michel, œuvre d=un jeune Franco-Manitobain, resté discret dans ses rapports avec le public, avait en son temps particulièrement touché nombre de lecteurs. Le roman mettait face à face la culture des Métis et celle des Blancs, comme avait fait autrefois Georges Bugnet dans Nipsya ou Jean Féron dans La Métisse. Les romans à succès ne sont pas si nombreux : ces deux articles rappelleront l=importance, soulignée par une analyse originale (* un roman en quadrichromie +), de la publication de ce roman en France, fait inusité assez exceptionnel pour que nos mémoires s=en imprègnent. Jules Tessier manie la plume avec franchise (voir p. 28, le premier paragraphe de l=article intitulé * Quand la déterritorialisation Adéschizophr énise...

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