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sciences humaines 107 university of toronto quarterly, volume 72, number 1, winter 2002/3 universitaire. Avec doigté, l=étude de Neatby soulève l=émergence progressive de cet enjeu de politique institutionnelle. Elle retrace ensuite les processus de mobilisation étudiante qui trouvent leur aboutissement avec la grève de 1958 et l=occupation des bureaux de Maurice Duplessis par Francine Laurendeau, Jean-Pierre Goyer et Bruno Meloche. Ici, l=auteure met à mal les présupposés de l=apolitisme de la génération des années 1950. Bien au contraire, note l=historienne, l=action politique de ces étudiants existe même si elle ne se conforme pas à des modalités similaires de celle de leurs héritiers. Le lecteur sent l=empathie de l=auteure vis-à-vis de ces jeunes hommes et femmes souvent enthousiastes, partagés entre engagement fervent et inquiétude dubitative, entre volonté d=enracinement et désir d=universalisme . Toutefois, malgré la qualité de la recherche historienne, il tique quelque peu devant la catégorisation faite entre étudiants * traditionalistes + et * modernistes +, qui ressortit à l=iconographie de la Révolution tranquille comme moment d=accession à la modernité sociale et politique. En identifiant les prodromes de cette modernité sous les mandats de Maurice Duplessis, la thèse de Carabins ou activistes ? participe à cette lecture de la Révolution tranquille. Ce faisant, elle revendique et assume pleinement C et c=est à l=honneur de l=auteure C une position dans la polémique déjà ancienne autour de l=interprétation de l=historiographie québécoise contemporaine et sa supposée quête de la normalité avancée par Ronald Rudin (Making History in Twentieth-Century Quebec, 1997). Au delà des coups d=estoc assenés pendant cette échauffourée, il y aurait lieu de questionner la teneur même des concepts catégoriels de tradition et de modernité C ce que Rudin évitait malheureusement. Déjà, des sociologues tels Jacques Beauchemin ou Gilles Bourque s=y sont attelés. Dans cette foulée, les historiens pourraient également s=interroger sur la construction historique de ces concepts catégoriels à la fois dans les processus sociohistoriques et dans la rhétorique scientifique. Dans le sillage du Born in the Right Time (1996) de Doug Owram, du récent Âge tendre et tête de bois (2001) d=Anne-Marie Sohn ou des deux tomes de la Storia dei giovani (1997) de Giovanni Levi et Jean-Claude Schmitt, Carabins ou activistes ? participe avec bonheur au développement pionnier de ce domaine ouvert à l=enquête historique, celui de l=histoire de la jeunesse. En plus de son caractère novateur, l=étude de Nicole Neatby ouvre la porte à de nouvelles contributions historiographiques. Il faut ici le souligner : peu de travaux peuvent se réclamer de cette grande capacité de générosité. (MARTIN PÂQUET) Michel Bock, Comment un peuple oublie son nom. La crise identitaire franco-ontarienne et la presse française de Sudbury (1960B1975) Sudbury, Prise de parole /Institut franco-ontarien, 119 p., 15$ 108 lettres canadiennes 2001 university of toronto quarterly, volume 72, number 1, winter 2002/3 De Mahé à Summerside. Quinze réflexions sur l=évolution de l=Ontario français de 1990 à 2000. Entretiens, s. la dir. de Marco Dubé Ottawa, Le Nordir, coll. Père Charles-Charlebois, 192 p., 20$ Chroniques d=une vie politique mouvementée. L=Ontario francophone de 1986 à 1996. Linda Cardinal en collaboration avec Caroline Andrew et Michèle Kérisit Ottawa, Le Nordir, coll. Roger-Bernard, 152 p., 18$ On a beaucoup parlé de l=identité et de la condition franco-ontariennes. La plupart des études sont d=ordinaire centrées sur des considérations culturelles et cherchent à cerner soit la spécificité de la culture francoontarienne , soit encore les conditions de vie ou de survie du groupe. Le plus souvent les aspects politique et judiciaire, inévitablement liés aux conditions d=existence des minorités linguistiques ou culturelles, sont ignorés. Tel n=est plus le cas. Michel Bock, dans Comment un peuple oublie son nom, pose à nouveau la question de l=identité franco-ontarienne en examinant les divers noms par lesquels la communauté s...

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