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sciences humaines 101 university of toronto quarterly, volume 72, number 1, winter 2002/3 remplissant, fin de septembre, début d=octobre 1954, un formulaire pour les Museum of Modern Art Artist Records à l=occasion du don qu=il fit de l=un de ses tableaux, Lampadaire du matin (1948) au MOMA de New York. Semblablement, Jackson Pollock dira à Selden Rodman, le dernier auteur à l=avoir interviewé : * [...] painting is a state of being. Painting is selfdiscovery . Every good artist paints what he is +. Ilestheureuxquecesforts tomes existent comme un premier monument de la modernité québécoise. Déjà ils sont devenus l=ouvrage de référence le plus important sur Borduas et l=automatisme. Ils ont inspiré plusieurs importants travaux de recherche et une bonne douzaine de mémoires de maîtrise et de thèses de doctorat. Mais, plus encore, ils transmettent aux prochaines générations le fruit d=années de travail sur lesquels des études plus théoriques pourront se fonder. Il nous faudrait quelque chose d=analogue pour d=autres peintres ou artistes, comme Ozias Leduc ou John Lyman. Signalons au moins à propos de ce dernier qu=Hedwidge Asselin a publié un choix de ses textes conservés à la Bibliothèque nationale du Québec, sous le titre Inédits de John Lyman, en 1980. Mais il faudrait faire beaucoup plus. Rien ne remplace l=autorité du document pour les études historiques et littéraires. Rien non plus ne donne accès d=une manière plus immédiate à la pensée des écrivains et des peintres C Borduas aura été l=un et l=autre C que les textes qu=ils nous ont laissé. (FRANÇOIS-MARC GAGNON) Gabrielle Roy, Mon cher grand fou... Lettres à Marcel Carbotte (1947B1979). Édition préparée par Sophie Marcotte, avec la collaboration de François Ricard et Jane Everett Montréal, Éditions du Boréal, Cahiers Gabrielle Roy, 825 p. L=ouvrage donne à lire la correspondance de Gabrielle Roy avec son mari, Marcel Carbotte, de 1947 à 1979, c=est-à-dire des quelques semaines qui ont précédé leur mariage jusqu=au premier accident cardiaque de la romancière, à compter duquel elle ne voyagera plus. Les quatre cent quatre-vingt-cinq lettres de Gabrielle Roy (les lettres de Marcel Carbotte ont été retirées, mais les passages nécessaires ont été reportés en notes pour situer par endroits le propos), écrites au moment des séparations du couple (séjours d=écriture, de repos, vacances de la romancière) sont regroupées par séjours et précédées de brèves notices qui détaillent les circonstances du voyage, le travail en cours et les lieux visités; les annotations, en fin de volume, sont strictement commandées et justifiées par la lisibilité des lettres. À ce regroupement s=ajoute une lecture séquentielle proposée par Sophie Marcotte, qui voit à cette correspondance trois époques, qui reproduiraient l=évolution de la relation entre les époux. D=abord fidèle à répondre aux lettres de sa femme, Marcel Carbotte disparaît petit à petit de l=échange qui deviendra une manière d=exercice de style dont la fonction aurait été 102 lettres canadiennes 2001 university of toronto quarterly, volume 72, number 1, winter 2002/3 d=alimenter la banque d=impressions qui servira à l=élaboration de son œuvre alors en attente, et où son mari devient pour Gabrielle Roy un destinataire privilégié, lecteur éventuel et idéal de l=œuvre, écrit Sophie Marcotte, dont il faut ici saluer le travail d=édition, qui permet une lecture à la fois compréhensible et aisée, sans lourdeur et remplissant parfaitement sa visée : éclairer le texte. Il n=est pas indifférent que l=ouvrage paraisse dans la collection des * Cahiers Gabrielle Roy +, c=est-à-dire sous la bannière qui serait en même temps une mise en garde à ne pas confondre l=œuvre publiée et achevée de la romancière et ce qui viendra à constituer, sans doute, ses marges et ses carnets; on pense en particulier à la parution récente, dans cette même collection, de textes non recueillis du vivant de...

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