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sciences humaines 77 university of toronto quarterly, volume 72, number 1, winter 2002/3 Lecture et écriture : une dynamique. Objets et défis de la recherche en création littéraire, s. la dir. de Christiane Lahaie et Nathalie Watteyne Québec, Nota bene, 280 p., 22,95$ Le phénomène de la création littéraire dans les universités et l=enseignement particulier qu=elle appelle a pris une telle ampleur depuis quelques années qu=il a créé un certain vide (à la fois théorique et pratique) que l=on cherche fébrilement à combler. Se succèdent colloques, articles et livres sur ce paradoxal objet de savoir. En avril 2000, a eu lieu, à l=Université de Sherbrooke, sous la direction de Christiane Lahaie et Nathalie Watteyne, un colloque portant justement sur * La recherche en création littéraire : ses objets, ses défis +. Les Actes ont paru en 2001 aux Éditions Nota Bene, sous le titre Lecture et écriture : une dynamique. (Les codirectrices de l=ouvrage mentionnent, dans leur présentation, qu=elles ont ajouté aux communications du colloque * des contributions qui [leur] ont semblé compléter utilement l=ensemble +, sans se donner la peine de les nommer ni de préciser pourquoi elles ont semblé nécessaires. Dès lors, doit-on en déduire que les communications seules ne justifiaient pas la publication d=un livre ?) Ce livre n=est pas sans susciter un certain malaise. Ainsi, le sous-titre (* Objets et défis de la recherche en création littéraire +) et le questionnement central dans le texte de présentation (* Maintenant que la création littéraire a sa place dans les universités, quelles pistes entendons-nous suivre ? Quels sont les objets et les défis actuels de cette recherche et de cet enseignement particuliers ? +) mettent d=évidence l=accent sur la recherche. Mais que doiton entendre, dans la perspective de la création littéraire, par recherche ? Curieusement, le texte de présentation n=en dit mot. Seul Jean-Noël Pontbriand dans * L=enseignement de la création littéraire : sa légitimité, son lieu privilégié d=expression, ses recherches + aborde cette question, lui réservant quelques paragraphes : * Tant et aussi longtemps que ce mot [recherche] ne pourra être utilisé que pour désigner l=exercice de la connaissance objective et de la démonstration, il ne pourra pas s=appliquer (ou si peu) à un processus de connaissance ordonné à la saisie adéquate et non réductrice du phénomène de la création littéraire. + Jean-Noël Pontbriand confère un sens étroit à la recherche qui ne se limite plus, dans les études littéraires, à la * connaissance objective +. En outre, la * démonstration + n=est pas en soi une opération intellectuelle honnie. Sinon, comment recevoir la très grande majorité des textes de Lecture et écriture : une dynamique qui en font usage ? À défaut, pour les codirectrices, de dissiper le flou qui entoure ce qu=elles entendent par * recherche +, force est de constater l=équivoque de la finalité des articles. Ainsi en est-il, de manière évidente, du texte de Jean-Marc Massie, * Entre le dit et l=écrit : le conte +, alors que l=auteur présente, de manière assez convenue d=ailleurs, les enjeux esthétiques et institutionnels entre le conte oral et écrit. Que xxxxxxxx 78 lettres canadiennes 2001 university of toronto quarterly, volume 72, number 1, winter 2002/3 penser également du texte d=Otto Ganz, * Il n=est pas possible d=être original en parlant d=originalité +, qui écrit d=entrée de jeu : * Il est une pratique de plus en plus fréquente qui consiste à demander leur avis aux écrivains à propos de leur propre création, alors qu=avouons-le ils sont certainement les plus mal placés pour le donner. Mon épouse elle-même, ayant lu ces lignes, n=a pu s=empêcher de me dire qu=une fois de plus, j=étais plus original dans mes romans ou ma poésie que lorsque j=essayais d=en parler. [...] Aussi faudra-t-il que l=on prenne ces réflexions pour ce qu=elles...

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