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62 lettres canadiennes 2001 university of toronto quarterly, volume 72, number 1, winter 2002/3 Pareillement, l=analyse du rapport entre texte-source et texte-cible dans le processsus traductionnel met en évidence la dialectique de l=inter- et de l=intra-linguistique que l=on retrouve dans le commentaire. Le dernier chapitre reprend la question qui préside à la visée de l=ouvrage : * Quelle sorte de texte produit-on en parlant de la littérature et quel rapport le texte en question entretient-il avec le(s) texte)s) littéraire(s) dont il parle ? + Fitch y aborde des questions souvent négligées : les processus de paraphrase et de décontextualisation et, surtout, la réception des métatextes, qui ouvre la voie à une méta-herméneutique. Cette quatrième partie est des plus intéressantes, mais elle est cependant réduite à la portion congrue. Ce léger déséquilibre ne remet toutefois pas en cause l=ensemble, ni la stratégie discursive déployée. Il est parfois des ouvrages dont la complexité ou la vastitude du propos oblige à des excursions théoriques pour le plus grand bénéfice du lecteur, qu=il soit professeur ou étudiant. Sur le plan méthodologique, Fitch se réclame de l=herméneutique et de la textologie, et s=éloigne résolument de la poétique structuraliste, soulignant à de nombreuses reprises C si souvent que cela pourrait traduire un amour déçu pour la chose C l=incompatibilité de cette dernière avec la science du particulier qu=est la critique. La semiosis du commentaire à laquelle parvient Fitch ne nous apparaît pourtant pas si éloignée des travaux d=un Michel Charles. Par sa synthèse éclairée de théories qu=il recontextualise, par les recoupements fructueux qu=il établit entre différents écrits pour jeter les bases d=une herméneutique de la distanciation ontologique, Brian Fitch nous invite à un dialogue fascinant avec l=essence même de la littérature. Il démontre aussi de façon convaincante que l=ontologie de l=autre constitue l=objet premier de l=herméneutique, bien avant la compréhension des textes du passé. (ANDRÉ LAMONTAGNE) Enjeux des genres dans les écritures contemporaines, s. la dir. de Robert Dion, Frances Fortier et Élisabeth Haghebaert Québec, Nota bene, coll. Les Cahiers du CRELIQ, 365 p., 23,95$ Nouvelles tendances en théorie des genres, s. la dir de Richard Saint-Gelais Québec, Nuit blanche éditeur, 1998, coll. NB Université, 314 p., 19$ Enjeux des genres dans les écritures contemporaines réunit quinze textes sur la * dynamique des genres + dans la littérature et ce que Robert Dion, Frances Fortier et Élisabeth Haghebaert, les directeurs de publication, rangent sous l=expression de * méta-discours +. Une introduction vient d=abord rappeler les grandes lignes de l=histoire de la théorie des genres telle que proposée par Jean-Marie Schaeffer (notamment dans Qu=est-ce qu=un genre littéraire ?), à partir desquelles il est sciences humaines 63 university of toronto quarterly, volume 72, number 1, winter 2002/3 possible aux trois auteurs de déboucher sur les différents axes ou avenues que sont susceptibles de proposer et de porter les théories contemporaines. La quinzaine de textes qui suit est regroupée en sept chapitres. Bien qu=elles s=appuient sur des corpus primaires différents, les analyses visent toutes, au total, à bien marquer le glissement ou le renversement épistémologique qui est en voie de s=opérer dans le discours actuel sur les genres. Les études de Pierre V. Zima et de Denis Saint-Jacques viennent d=entrée de jeu marquer les éléments qui sous-tendent ce renversement. Que ce soit en retraçant l=évolution du roman jusqu=à sa * déconstruction +, associée à la problématique postmoderne, ou en montrant que les systèmes de classement jadis opérés dans la littérature, devenus désuets, sont repris, * recyclés + par la culture de grande consommation, les deux critiques montrent finalement que la littérature a subi une sorte d=éclatement de ses valeurs qui, dans les...

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