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university of toronto quarterly, volume 72, number 1, winter 2002/3 Lettres canadiennes 2001 SOUS LA DIRECTION DE MICHEL LORD Roman PIERRE KARCH Comme, cette année, un plus grand nombre d=écrivains que par le passé, ont fait paraître un premier roman, j=ai cru bon de les grouper ensemble et de commencer ma chronique par eux. Les autres tombent dans les catégories que nous avons déjà identifiées par le passé. PREMIERS ROMANS Constance (JCL) est le premier roman de Janine Tessier, même si c=est le second qu=elle fait paraître. Voici ce qu=en dit le feuillet publicitaire : * Campée dans un petit village au pied des Laurentides, l=action [...] se déroule au rythme des années 1940. Sur un fond de guerre mondiale, la famille de Constance Lemay devra apprendre à vivre avec les aléas du moment +. Il y est donc question de la guerre, des vies qu=elle bouleverse au Québec, d=amour et de rupture. Beaucoup de détails, racontés sans relief. Cela rend la lecture de cette brique de 536 pages un peu ardue, malgré quelques passages particulièrement réussis. Dans Ma vie assassinée (JCL) d=Agnès Ruiz, une jeune femme est invitée par sa propre fille, qu=elle croyait morte, à retourner plus de vingt ans en arrière. C=est l=époque des premières amours. Mady Lestrey tombe enceinte. Guillaume quitte la Normandie pour le Québec où l=attend sa sœur malade. L=histoire s=annonce pour être simple, mais il y a des complications qui animent ce roman écrit de façon fort élégante. Et le tout se termine comme cela avait commencé, comme si une parenthèse se fermait sur un vide. Pour son premier roman, Le bonhomme (JCL), Réjeanne Larouche a choisi une narration à la première personne, et cette personne, Claudine, a douze ans. Elle a aussi un grand-père, gros farceur arthritique, avec qui elle passe quelques jours dans un chalet perdu dans le bois auprès d=un lac. Les aventures se succèdent. L=homme rajeunit; la petite fille grandit. Le tout se fait dans la bonne humeur, malgré les inquiétudes qui pimentent l=existence des deux personnages dont la langue conserve des traces de sa saveur saguenéenne. Élise Parker, l=héroïne du Pirate de l=imaginaire (JCL) de Claude Boily, a 2 lettres canadiennes 2001 university of toronto quarterly, volume 72, number 1, winter 2002/3 trente ans. Elle est mariée depuis huit ans à un homme qui la néglige au profit de sa * carrière d=analyste financier +, ce qui ne l=empêche pas d=être enceinte depuis trois mois. Tous ces renseignements se trouvent dans le prologue. Sa vie, qu=elle considère ratée, Élise la refait chez Hornes Recyclage. Elle se recycle elle-même en rêveuse et en amante, envoûtée par un certain Alvarez, homme plus âgé qu=elle, mais absolument irrésistible, ce qui n=est qu=un des nombreux fantasmes dont ce petit livre est rempli. La lectrice, à qui s=adresse ce roman d=amour, navigue donc en eau trouble, ne sachant pas toujours où commence la rêverie et où se termine la réalité, le désir qui traverse l=un et l=autre domaines n=ayant pas de frontière. L=action de Meurtre sur le campus (JCL) se passe dans la ville de Greenbrook (250 000 h.), près de la frontière américaine. Comme c=est également une ville universitaire, le lecteur le moins futé pense aussitôt à Sherbrooke, tout en sachant que c=est peut-être mal interpréter ces indices, comme cela arrive si souvent quand on lit un polar. Le narrateur, avocat comme l=auteur, se fait certainement son porte-parole là où il critique les mœurs de ses contemporains et souligne leurs travers. Observations fines, remarques qui pèchent contre la rectitude politique, sens de l=humour qui permet au personnage principal de passer l=éponge sur toutes les petites saletés qu=on lance dans sa direction...

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