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SCIENCES HUMAINES 565 dans la légende de Tristan et Iseut. Le réalisateur français en aurait fait une adaptation moderne, à l=opposé de celles tant critiquées et mieux connues sous le nom de la qualité française. Les auteurs ont souvent recours à l=ouvrage écrit par l=un des acteurs les plus proches de Cocteau : Jean Marais. Ce dernier a en effet joué dans la plupart des chefs-d=œuvre du réalisateur français. Son livre, Histoire de ma vie, fournit une interprétation de l=univers coctelien en plus de raconter diverses anecdotes sur les tournages et la vie de ses participants. Dans certains cas, la multiplication des citations alourdit grandement le texte et le dépouille de sa richesse. La vision des auteurs par rapport à l=œuvre de Cocteau se rapproche beaucoup du cinéma-poésie et du film d=art. Les autres arts auxquels Cocteau a participé sont donc constamment mis en parallèle. Le volume comprend aussi une très longue bibliographie de tout ce qui a été écrit sur Cocteau. Il est dommage que l=essai ne comporte aucune liste plus générale des œuvres de Cocteau et de leur année de parution. On peut critiquer aussi ce qui arrive souvent dans les collectifs : un manque de profondeur. Certains articles semblent plus fastidieux et plus théoriques alors que d=autres, beaucoup plus superficiels, n=effleurent que les thèmes abordés par Cocteau. Par exemple, le premier article écrit par Tanya D=Anger se perd un peu en conjectures en abordant les théories du platonisme poétique. À l=opposé, les essais de Wade Lynch et de Andrea Scott résument plus qu=ils n=analysent. De plus, la différence de longueur, qui varie de dix à vingt pages, fait en sorte que certains points n=ont pas été suffisamment analysés. En revanche, les articles de Jacob D. Kruger et de Rebecca Conolly sur les films Les enfants terribles et Orphée se distinguent par leur qualité et la justesse de leur analyse. Enfin, il m=apparaît important d=encourager la producton d=une ouvrage dans le cadre d=un séminaire d=études supérieures. Il faut espérer que ce genre de projet se répétera souvent. La lecture en est agréable et coule assez bien. Cet ouvrage s=avère une très bonne référence sur l=écrivain et cinéaste Jean Cocteau. Le livre est à conseiller surtout pour une meilleure compréhension des thèmes que ce dernier a abordés dans l=ensemble de son œuvre. (KARINE LATULIPPE) Ralph Sarkonak, Angelic Echoes : Hervé Guibert and Company Toronto, University of Toronto Press, University of Toronto Romance Series, 311 p., 39,95$ À travers cette étude d=ensemble de l=œuvre d=Hervé Guibert, Ralph Sarkonak aborde avec nuance la volonté de dire et de se dévoiler qui anime le célèbre auteur de À l=ami qui ne m=a pas sauvé la vie, ses antécédents et sa postérité littéraires. Sa lecture est que, par sa propre mise à nu, Guibert a témoigné de l=expérience du sida tout en dénonçant par son esthétique les 566 LETTRES CANADIENNES 2000 stéréotypes éthiques, philosophiques et la pensée politiquement correcte, tout comme les stéréotypes de la beauté canonique. Le non-engagement politique, ou non-militantisme de Guibert, est vu positivement par Sarkonak, à travers le prisme de la subversion ou de la transgression qui traverse ses textes, notamment du fait de la proposition constructive d=une * AIDS esthetics +. Par le truchement de Guibert, un souvenir de Barthes et de Foucault, et un témoignage sur leur importance dans leur épochè littéraire, sont aussi offerts. Après avoir remonté aux sources de la réflexion guibertienne sur la représentation photographique, avec les échos barthésiens qu=on attend, Sarkonak s=attache ainsi à identifier par l=étude des formes la part d=esthétique qui entre dans l=écriture du sida. L=abondance stylistique, le souci numérique et le panégyrique sont ainsi mis en relation avec...

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