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108 lettres canadiennes 1999 préférant recourir à l'anglais en société. *L'enseignement du français en Acadie+ illustre cette mêrme tendance chez les Acadiens. On ne sera pas surpris que l'auteure y préconise un enseignement en souplesse du fran- çais normatif. *Éducation minoritaire: pour une identité culturelle+ (R. Landry) assume qu'il faut, en proposant un modèle d'enseignement de la langue en milieu minoritaire, tenir compte de la vitalité de la communauté linguistique et de ses institutions. *La Colombie-Britannique: une société multiculturelle. Conséquences sur l'apprentissage d'une langue seconde+ (A. Merrien) aborde les problèmes surgissant dans les classes d'anglais langue seconde d'une province où le flux migratoire a été le plus important au Canada. On y enseigne à surmonter les différences culturelles de façon à prendre en charge son apprentissage. La quatrième partie, *La pratique pédagogique de l'immersion: modèle ou danger?+, discute ce modèle pédagogique originaire du Canada. Dans son article *L'immersion française au Canada et perspectives mondiales+, Obadia se veut très affirmatif, maintenant qu'il est possible, dès l'école primaire, d'acquérir la maîtrise d'une langue étrangère, même si cette langue ne bénéficie pas d'un statut officiel dans le pays. M.-C. Barbier souligne, dans *Le phénomène immersif en Ontario: acquis et limites+, l'ombre au tableau: si les compétences langagières passsives des élèves en immersion sont assez bonnes, leur savoir-faire (parler, écrire) laisse à désirer en raison de l'approche communicative privilégiée à tort: on a favorisé le message et négligé la forme. La quatrième et dernière partie de l'ouvrage consiste en la retranscription de la table ronde qui a clôturé la Journée d'études sur le Canada et le bilinguisme. On y discute principalement les problèmes de bilinguisme en France en ce qui concerne les parlers vernaculaires, particulièrement le breton. Malgré quelques évidences (pour les Canadiens) relevant de la perspective eurocentrique, l'ouvrage s'avère une petite mine de renseignements sur les phénomèmes de métissage et de conservation de la langue dans l'immense laboratoire que constitue le Canada. (NICOLE CÔTÉ) Herménégilde Chiasson et Pierre Raphaël Pelletier, Pour une culture de l'injure Ottawa, Le Nordir, 101 p., 18$ Titre séducteur et provocateur, couverture aux teintes fauvistement expressives, citations accrocheuses à l'endos où sont soulignés les mots Injure, beauté, culture, chaos, suivies d'une courte biographie des deux poètes/artistes/écrivains baby-boomers, ayant chacun une œuvre et un cri importants dans le ventre, selon une réputation d'iconoclastes bien assise: voilà les données avant d'ouvrir le livre. À la page titre, sous le mot *essai + qui identifie le genre, la reproduction d'une découpure de dictionnaire où sciences humaines 109 est défini le mot *injure, n. f. (lat. injuria; de in, contre, et jus, juris, le droit). Injustice. Tort immérité fait à quelqu'un [...]. Offense, insulte, outrage [...] Fig. L'injure des ans, suites fâcheuses amenées par les années sur la beauté, la santé. Dr. Toute expression outrageante, terme de mépris ou invective [...]+, etc. Autour et au travers de cette reproduction, quelques gribouillages comme faits au crayon d'artiste par une main d'enfant, composition hétéroclite répétée dans l'œuvre, comme s'y trouvent d'autres reproductions de dictionnaire dans lesquelles apparaissent dessins et figures disparates semblant souvent n'avoir aucun rapport avec le texte. Signé Herménégilde Chiasson et Pierre Raphaël Pelletier, le livre B par sa facture spectaculaire, icônique et inusitée, offrant son texte dans la forme dialogique de colonnes parallèles B signale et signifie avant même de s'étaler dans sa matière discursive: on nous convie d'entrée de jeu à une expérience qui veut, sinon subvertir la tradition, au moins éveiller par sa particularité formelle à l'altérité du sens et de la signification, à la nouveauté de la réflexion... De quoi...

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