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206 LETTRES CANADIENNES 1997 expose de multiples convictions et interrogations, le livre se lit avant tout comme une invitation aun dialogue visant apoursuivre ce deracinement dynamisant des idees re>, de Marta Dvorak,« Representations recentes des Sept branches de la riviere Ota et d'Elseneur de Robert Lepage>> et de Louise Ladouceur,« Du speculaire au spectaculaire: le theatre anglo-canadien traduit au Quebec au debut des annees 90 ». Le tout est encadre, comrne un spectacle enchasse, par les conferences d'ouverture et de clotured'Andre Ricard, a qui je laisse, moi aussi, le mot de la fin qui resume bien la portee de ce volume: « Les domaines de fiction ont chacun leur mode. Le theatre est encore celui de la plus grande ambigu!te. )> * * * Dans La coherence fautive, premiere monographie consacree a Normand Chaurette, Pascal Riendeau analyse l'hybridite postmoderne de Provincetown Playhouse, une des pieces marquantes des annees 1980, et de Scenes d'enfant, roman dont on a tres peu parle et qui met en abyrne une piece de theatre portant le meme titre, permettant ainsi de mult1ples jeux dont 208 LETTRES CANADIENNES 1997 l'heterogeneite discursive souleve un profond questionnement sur le lien entre un texte de theatre et sa representation. Ce questionnement, Pascal Riendeau le situe au cceur du debat postmoderne qui s'est surtout concentre, au Quebec, sur le roman, le livre de Janet Paterson, Moments postmodernes dans le roman qidbecois, servant de phare. Sans pretendre ace role, le jeune critique entend etablir une base theorique et methodologique permettant une analyse semblable de la dramaturgie, comme le demontre son etude de Chaurette. La strategie textuelle pos~moderne que privilegie Chaurette est l'hybridite generique, caracterisee par l'autotextualite (mise en abyme, autocitation et variante) et le brouillage didascalie I dialogue qui transgresse les conventions formelles du theatre pour se rapprocher de ce que Jacqueline Wiswanathan appelle des mimopieces, injouables dans leur integralite. Pascal Riendeau montre de fac;on convaincante que« Ia fameuse proposition d'Anne Ubersfeld sur les ''trous" du texte dramatique [est] vraiment devenue desuete », que «lire» un texte postmoderne permet «tout aussi bien qu'une mise en scene d'en comprendre tous Ies details, toutes les subtilites, ainsi que les enjeux qui les sous-tendent » et qu'une reuvre de Normand Chaurette, qu'elle porte I'etiquette« piece~> ou «roman», se situe carrement dans ce que le critique qualifie d'« intergenre », zone dont l'instabilite porte au questionnement eta Ia transgression creatrice. La bibliographie en fin de volume rappelle les etudes seminales de Dallenbach, Issacharoff, Pavis, Savona et Ubersfeld, mais signale aussi des travaux de jeunes chercheurs, comme Sylvie Berard, Shawn Huffman, Marie-Christine Lesage et Carrie Loffree qui, eux et elles aussi, devraient bientot publier des monographies, sejoignant alors aPascal Riendeau pour donner un nouvel elan ala critique dramaturgique quebecoise. (MARIEL O'NEILL-KARCH) L'aventure du cinimn qw!becois en Fta11ce, s. la dir. de Michel Larouche Montreal, XYZ editeur, coli. Documents, 1996, 257 p., 24,95$ C'est sous tousles angles imaginables qu'est scrutee I'aventure du cinema quebecois en France: mesure du phenomene (dont la definition, acause de Ia coproduction, n'est pas si evidente qu'il n'y paral't), assistances (projections regulieres), role des festivals, fortune critique (nombre de critiques et analyses de celles-ci), entrevues avec le public et les responsables de la mise en marche, analyse de la reception de films atypiques et de ceux des trois cineastes que la France retient comme les plus representatifs du cinema quebecois des decennies 1960, 1970 et 1980: Pierre Perrault, Gilles Carle et Denys Arcand. A travers cet arsenal d'approches quantitatives et qualitatives, c'est ala deconstruction systematique et impitoyable d'un «mythe» qu'on assiste, ...

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