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38 LETTRES CANADIENNES 1997 Ouellet, Real, Regards et derives. Nouvelles, Quebec, L'instant meme, 148 p., 17,95$ Paquette, Andre, Les taches du soleil. Recits, Montreal, Triptyque, 219 p. Pelletier, Jean-Jacques, L'assassine de l'interieur. Nouvelles aplusieurs voix et en plusieurs morceaux, Quebec, L'instant meme, 191 p., 19,95$ Urquhart, Jane, Verre de tempete. Nouvelles traduites de I'anglais par Nicole Cote, Quebec, L'instant meme, 183 p. (Parut d'abord sous le titre Storm Glass en 1987.) Vaillancourt, Claude, L'eunuque ala voix d'or. Nouvelles, Montreat Triptyque, 159 p., 17$. Villemaire, Yolande, Celeste tristesse, Montreal, l'Hexagone, coiL La rose des temps, 126 p., 14,95$ Poesie ROGER CHAMBERLAND Le bilan annuel de la poesie au Quebec offre finalement peu de variations d'annee en armee. A cote des editeurs majeurs, ceux qui consacrent l'essentiel de leur production a la poesie (on pense ici aux Editions du Noroit, aux Ecrits de Forges et aux Herbes rouges), il y ales editeurs ponctuels de poesie et les editions en emergence dont la duree de vie ne tient parfois qu'a la publication d'un seul recueil. Parallelement a ces formes institutionnelles de !'edition, il y a les revues dont le dynamisme ne se dement jamais et sur lesquelles les jeunes poetes peuvent compter pour diffuser leurs premieres ebauches poetiques. Si le recueil reste la forme consacree, la maniere de se qualifier en tant que poete- on fait peu de cas de la publication d'un poeme en revue-, il n'en demeure pas mains que la lecture de plusieurs premiers recueils ecrits par de jeunes poetes laisse a desirer et donne apenser que la publication dans ces cas precis avait quelque chose de premature. Impatience de 1'auteur ou incurie de 1'editeur, il est malheureux de constater que 1'edition de poesie profite plus aux imprimeries et aux grandes papetieres qu'au lecteur de poesies qui peut parfois desesperer de trouver, sur une centaine de recueils, une dizaine a peine qu'il peut relire avec interet et plaisir. Neanmoins, il y a dans la majorite de ces ouvrages I'expression franche d'un trnivers interieur en expansion. La poesie, plus que tout autre genre, permet la publication d'CEuvres heterogenes ou le graphisme et I'illustration sont partie prenante a la construction du sens; les Editions du Noroit, par· exemple, ont bati leur reputation en travaillant sur 1'objet-livre. Deux titres sont asignaler en 1997 dans cette categorie: Les chaouins d'Yves Boisvert et Deux ou trois feux POESIE 39 d'Elise Turcotte etJocelyne Alloucherie. Le premier, Les chaouins (xyz et les Editions d'art Le Sabord, 116 p.), plusieurs hesiteront ale placer dans le rayon« poesie », tant le texte emprunte ici aplusieurs genres. Texte-collage ou abondent les photographies, les variations typographiques et autres modulations sur !'illustration et le texte. Dans ce spicilege de mots et d'images, Yves Boisvert dresse le panegyrique de !'esprit chaouin que d'aucuns associeront a la « pensee niaiseuse », mais qui s'en demarque essentiellement dans la fa),Fureuretmystere, Paris, Gallimard, 1962). Nul doute que la poesie de Larouche est la poesie d'W1 ecorche vi£ dont on ne voit pas I'issue de secours, meme pas dans la drogue, l'alcool ou le sexe. Toujours dans cette meme collection, Raymond Levesque publie L'espoir n'est pas un nuage qui descend du ciel (Lanctot, 76 p.). Le poete y reprend un POESIE 41 discours de denonciation des interets capitalistes et de 1'oppression de l'individu par la « maudite machine» de la finance, des patrons et de la societe en general, machine qui semble s'etre emballee. A bien lire Levesque, on a !'impression que tout conspire arendre la vie impossible a . vivre; mais l'espoir 'peut-il exister ailleurs qu'en Dieu, affirme t-il? Les Editions Boreal publientsporadiquementet de fa~on parcimonieuse de la poesie. On n'y endosse que des auteurs reconnus dont on sait que, peu importe le recueil, on parviendra bien ale vendre. N'eut ete de Plaisirs et paysages kitsch (Boreal, 199 p., 19,95$) d'Helene Monette, finaliste au prix du Gouverneur general1997, section Poesie, nous aurions eu !'impression que...

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