Dans l'écriture by René Lapierre et al. (review)

442 LETTRES CANADIENNES 1996 d'accord avec LaRue Iorsqu'elle mentionne que 1a societe quebecoise change et que sa litterature doit suivre Ie pas, dans Ie plus grand interet de tous. (ANDRE MARQUIS) Rene Lapierre, Paul Belanger, Joel Pourbaix et Louise Lachapelle, Dans l'ecriture Montreal, XYZ editeur, serie Travaux, collectif de l'atelier, 1994,113 p. Ce collectif constitue une contribution importante a1a critique genetique, car il explore de diverses fa~ons les liens qu'entre~iennent I'ecrivain, les mots et Ia reception. Dans ['ecriture, premier titre de La serie « Travaux » des editions XYZ, regroupequatre articles ala fois semblables et distincts. Le premier article, «L'exigence de la forme », tient lieu d'introduction, donnant ainsi raison ala forme nouvelle et originale de ce projet collectif. Rene Lapierre ymene une reflexion plus pedagogiqueque moralisatrice SUI la necessite, dit-il, « [d)'un travail [...] par lequell'auteur se degage[rait} de la certitude de deja savoir quelque chose pour entrer tout entier dans une activite nouvelle, dans une tension esthetique ». Ces quelques pages consacrees aIa preoccupation plastique se limitent, en fin de compte, aune vulgarisation des qualites sine qua non de la forme dans l'enseignement des techniques litteraires. Dans Ie deuxieme article, «Objets pour un dialogue du temps et de l'espace dans I'ecriture »~ Pau1 Belanger poursuitprecisementla ou Lapierre n'osait pas s'aventW"er~ c'est-a.-dire dans rexploration de la liberte de l'ecriture et dans 1~examen des non-limites de Ia creation litteraire. Le propos de Belanger y est clairement defini. II voit I'ecriture comme un long et parfois lent cheminement «vers un sens ». C'est dans Ies sciences quIll situe d'emblee cette premiere correlation: il affirrne que «l'ecriture progresse, en chemin vers l'objet», que Ie vecteur createur declenche est constant malgre les ondes,« les monts et vallees»~ qui peuvent s'y trouver. C'est ensuite a l'image du somnambule, «marcheur des ruines», que I'auteur greffe la personne de l'ecrivain. Cela ne l'empeche pas de situer I'objet-poeroe socialement: « Ecrire signifie reprendre chemin vers l'horizon et son origine: Ie poeme accompli devrait montrer une direction, une main aserrer». 'Joel POUIbaix, dans Ie troisieme article, «Dans les pHs de l'ecriture », reformule une reflexion sur l'ecriture tantot en termes deja amorces:« ecrire}) evoquerait un monde possible, une quete initiatique ou un vouloir-voir (modalite presente chez Ie createur), tantot en termes nouveaux : Ie poeme serait fragment et partie d'un tout: «L'ecriture se glisse ainsi dans l'inconnu [...]. Chaque texte en ce lieu ouvert de l'ecriture, de l'errance, se fait par Ie fragment». A. l'instar des autres collaborateurs, Pourbaix constate que I'alterite, dans un projetcreateur, est prelude au possible , «un cadre dans Iequell'autre est figure du desir et objet du desir». SCIENCES HUMAINES 443 son texte 5'exerce aecrire. «La ~".~_~~ ....,....., voire l'executante.) Dans la section .................."'''' T'\'!'o:Ir,n"",,}), l'auteure affirme la ecriture 1"'.....·1-0.....• «A l'instar du elle IVILtHI··CUlfu:re multi-ecriture. La voix ml~'lrante ment mj)a:LnE~r ........,....., ..., g, la dir, de Lucie Montreal et 80 voix Arcade '7nx'7--,"'''' s.la dir. de Claudine Bertrand et Louise Cotnoir trimestre 279P' merite I'autre de courts une demarche titre. Le ...,....,:>TY\'O.. but de mieux cornp]~enldre de siecle devrait eventuelleCorlVeJnh ()nnlellj~S telles ...