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HUMANITIES 485 Becque. Le bilan suggere un regain de cette vitalite dramaturgique indigene qu'on croyait naguere en voie de deperissement! Les vingt-six analyses, de longueur tres inegale, reussissent presque toujours a capter et a nous communiquer I'essentiel de chacune de ces creations. Il appert que Fortier connait Ies interpretes, Ie metier theatraI, Ia dramaturgie moderne et classique. On a meme I'impression que, dans certains cas, ses fines appreciations vont durer plus Iongtemps que Ies pieces decrites. L'intention du dernier des quatre textes a considerer ici, Chapeau bas, est celle de l'archiviste: conserver Ies souvenirs, Ies documents, Ies temoignages oraux ou ecrits susceptibles d'illustrer tant soit peu I'histoire culturelle de Ia francophonie manitobaine. Recueillir de telles 'reminiscences de Ia vie theatrale et musicale: voila certes une entreprise Iouable. Les reproduire de Ia sorte, Iaissant au Iecteur d'en faire Ie tri, c'est deja moins utile. D'aulant plus que c'etaient Ies memes Editions du Ble qui, il y a deux ans a peine, nous avaient fourni une cueillette si soignee dans Le Rideau se leve au Manitoba d'Annette Saint-Pierre. Apres la riche recolte que representait ce livre il n'y avait, semble-t-il, qu'a gianer. Le present tome comprend quand meme des reportages d'une valeur reelle: la preface de Bernard Mulaire; les souvenirs de Gabrielle Roy sur Ie Cercle Moliere, Ia plus ancienne troupe de theatre toujours active au Canada; ceux d'Armand LaFleche. A remarquer aussi un precieux inedit: Ie texte integral de la courte reception, Un Souvenir de la patrie, ecrite en 1870 par la celebre Seeur Malvina Collette, auteur de quelques douzaines de telles pieces. Mais Ie reste consiste trop souvent d'interviews indulgentes et d'anecdotes mal cousues sur les randonnees de troupes ambulantes de comediens ou de musiciens amateurs. Fort utiles a garder dans des archives, ala disposition du chercheur qui saura en tirer Ia fleur. Ce qu'il faut, en samme, a ce volume disparate, ('est la main sure d'un editeur judicieux. Il n'y pas si longtemps encore, Ie recensement de quatre tomes portant sur I'activite theatrale aurait constitue une preuve indiscutable de verdeur. Est-ce la productivite frappante des annees recentes dans ce domaine - et surtout depuis la publication du cinquieme tome des 'Archives des lettres canadiennes' en 1976 - qui nous avait rendus exigeants? Peut-etre Ia pause n'est-elle qu'apparente: une annee qui nous apporte deux etudes de l'envergure de celles d'Adrien Gruslin et d'Andre Fortier n'est point une saison infroctueuse. (L.E. DOUCETTE) Leandre Bergeron. Dictionnaire de fa langue qutbecoise. Supplement 1981 VLB. 168 Lorsque Ie Dictionnairede la langue quebecoise (Dict80) de Bergeron aparo en 1980, on a pu contester dans ce contexte Ie bien-fonde du terme 'langue 4S6 LETTERS IN CANADA 19S1 qW!beCDise.' La publication d'un supplement (SUppS1) - ajouter un supplement, c'est estropier Ie corps d'un dictionnaire - affaiblit encore la validite du terme de 'dictionnaire' applique a ce recueil que I'auteur lui-meme qualifie de 'friforolle' (DictSo, preface) et que l'on serait tente d'appeler un 'fourre-tout' ou un 'fictionnaire.' Dans la preface du dictionnaire, on peut lire, par exemple, que 'Ia langue quebecoise ... comprend ... tout Ie fran,ais moderne et des milliers de mots, d'expressions , de tournures syntaxiques qui lui sont propres' (DictSo, p 16) fiction nee de la confusion entre langue et usages ideolectaux. II est evident que bon nombre de vocables quebecois ne se trouvent pas dans les dictionnaires fran,ais (pour 'fran,ais moderne' lire 'fran<;ais standard de France'), comme c'est egalement Ie cas de regionalismes fran<;ais; en revanche, Ie lexique du dictionnaire du fran<;ais standard depasse de loin Ie vocabulaire de n'importe quel Fran,ais ou Quebecois, et comprend des mots qui ne s'emploient pas au Quebec. Pour qui ce 'Dictionnaire de la langue quebecoise'? II est fait d'abord et avant tout pour les Quebecois, ce qui est normal. On pourrait souhaiter aussi qu'il aide les non-Quebecois a mieux connaitre Ie fran<;ais du Quebec. II n'en est rien. Ainsi du mot suitcase (DictSo) defini 'valise'; s'agit-il de la valise quebecoise ('malle; grand coffre de bois ou de tole teinte [sic] dans lequel on peut emporter beaucoup d'effets; coffre d'une voiture: DictSo) ou de la valise fran,aise (en anglais suitcase)? Bein que les entrees soient en principe definies en fran<;ais quebecois, on a bien affaire ici au sens fran<;ais/anglais. Ainsi du mot tcMke, defini 'cable de debusqueuse' (SUppS1), de guidoune 'debusqueuse' (DictSo), ou de ctlbesa bouster (SUppS1); debusqueuse et bouster ne sont pas repertories it leur place alphabetique (Ie Dictionnaire nord-americain de la langue franr;aise de Belisle donne Ie premier). Le mot veil/ache, employe dans la definition de radeuse (SUppS1), a pour seule explication a sa place alphabetique 'veillote: lequel manque ala nomenclature. Selon Ie principe enonce par Bergeron dans la preface du dictionnaire (Dict80), Ie lexique quebecois se trouve consigne dans les dictionnaires fran<;ais pour ce qui est des mots et emplois communs au fran<;ais standard et au fran,ais quebecois, et dans son propre ouvrage pour ce qui concerne les mots et sens specifiquement quebecois. Or, d'une part debusqueuse, bouster et veil/ate ne sont pas des mots du fran<;ais standard mais bien canadiens, et d'autre part l'ouvrage de Bergeron regorge de mots qui sont autant fran<;ais que quebecois, de abribus Ii zizi, en passant par dejeuner v.intr., ecoeure, ego, emprunter de, ennuyant, ex, ex-femme, ex-mari, fliper, mettons que, pacage, petit coin, pied, etc. (SUppS1). Pource qui est de ce dernier, c'est en fait Ie pied fran,ais qui est defini par I'auteur ('mesure de longueur equivalant a.324 metre') - Ie pied canadien, et quebeCOiS, equivaut a o.304S m. Une nouveau!e du supplement est !'introduction d'un certain nombre de marques d'usage expressement exclues du premier volume (cf DictSo, preface). Ainsi les HUMANITIES 487 nombreux articles cansacresaux flore etfaune quebecoises renfermentdes noms qualifies de 'populaires' ou 'scientifiques' aussi bien que des noms non marques (voir escargot, poisson pecheur, puce de mer, touladl). Sont introduitsegalement bon nombre de mots dont l'emploiseraitlimiteiI une region du Quebec - Lac Saint-Jean, Montreal, lles-de-Ia-Madeleine, etc (voir guedille, mene, nord, pate Ii viande, poutine, sander, sud, tourtiere, treui/). Pourquoi ce dictionnaire anarchique, cet anti-dictionnaire? Le ton provocateur et polemique du premier volume est developpe dans Ie deuxieme dans un long chapitre, precedant Ie supplement proprement dit, intitule 'La Charte de la langue quebecoise' (SUpp81, pp 11-53), ou il est question, par exemple, de 'langue vivante' (Ie quebecois) et de 'langue morte' (Ie fran~ais) et, bien entendu, de 'policiers de la langue.' II s'agit tout simplement de donner acroire aux Quebecois qu'ils possedent une langue qui fonctionne tres bien, ce qui se defend, et qui est superieure au fran~ais de France, ce qui est l'opinion de Bergeron. (A remarquer que I'auteur de 'La Charte' prend soin de parler de la 'nationalite des Quebecois,' du 'pays de Quebec,' du 'peuple quebecois' ou de TElat du Quebec,' alars que les redacteurs de certains des articles du supplementIe trahissent en parlant de la 'province' de Quebec - voir mene et sud). Et ce n'est pas fini: pour nous garder Ie moral bon, l'auteur promet un 'supplement 1982.' (TERENCE RUSSON WOOLDRIDGE) Patrick O'NeilL German Literature in English Translation: A Select Bibliography University of Toronto Press. 242. $25.00 As stated in the preface, the aim of this bibliography is to provide an up-to-date listing of English translations of literary works by important German writers which have appeared in book form and which are readily available. It is emphasi2ed that the selection is a personal one, reflecting the compiler's own judgment as to what constitutes the main corpus of German literature in translation atthe beginningof the 1980s. Works have been included primarily on the basis of literary excellence, and, on a secondary level, for their cultural Significance. The author claims two main advantages for his listing. First, as it contains entries up to 1979, it is the most current bibliography of this type, and thus alleviates the reader's task of having to search through such national bibliographies as the British National Bibliography or the Library of Congress subject listings for more recent additions. Secondly, because it includes only modern twentieth-century translations generally regarded as being superior to previous ones, or else reprints of older translations still considered to be of merit, the non-specialist reader will no longer find ...

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