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4/0 L.t..l .l.t.J.{::i 1.N LA.NAUA lY7Y aussi chez lui une 'ferveurelementaire' qui nous donnera des psaumes et une deperdition de n,tre parmi les choses qui ira jusqu'a I'eclatement du Vierge ineendie ou Ie sens sera talonne par Ie non-sens et cela sans angoisse . Lapointe pratiquera Ie delire al'etat pur et Nepveu verra sa poesie d/abord comme un 'plaisir de recommeneement,' Bref, Les Mols aI'eeoule nous convie iI une parole au-dela du silence, la ou la poesie s'explique et nous charge de participation. Le critique souJigne des nuances, hume des analogies, epelle des significations. n nous confie des reflets, des moments et des dires dans I'epiphanie d'un style qui lui-meme passe parfois iI la poesie. C'est un poete qui parle du poeme, du Tl'OL€l.V. Une critique ehaude et 'eceurue' nous prend parla main et nouS conduit tout au fond Iii ou Ie silence eelate de parole. (cECILE CLOUTIER) Gerarde Bessette. Mes romans et rno; Hurtubise HMH. 128 Dans Mes romans el moi, Gerard Bessette qui se refere iI Mauron, identifie Ie 'moi' de l'auteur au 'moi' du narrateur, et cette revue de ses textes romanesques se fonde sur I'absence de decalage entre Ie 'je' de I'ecrivain et Ie 'je' de la fiction. Le lieu du defoulement de I'auteur, ses livres, tiendrait alors la place du bureau de l'analyste. Dans ce cas, il est done possible d'appliquer it la methode d'auto-psychocritique utilise par Bessette , les remarques de Lacan sur !'introspection du sujet: 'il finit par reeonnaitre que eet etre n/a jamais ete que son ceuvre dans l'imaginaire et que cette reuvre de~oit en lui toute certitude. Car dans ee travail qu'il fait de la reconstruire pour un autre, il retrouve I'alienation fondamentale qui la lui a fait conslruire eomme un aUlre, et quil'a toujours destinee it lui eire derobee par un autre' U. Lacan, Eerils I [Paris: Seuil1966], p 125). Dans cette optique, il ne faut pas s'etonner que ce livre apparaisse it certains comme elant Ie produit de la fabulation. Par contre, les plus malicieux pourraient retorquer it ceux qui n'ont pas prise cette psychocritique, en pastichant la formuJe rendue celebre par la defunte emission de television , Moi el I'aulre (justement), que 'si Bessette Ie dit, ille sait.' Car ce sont ses romans, ses souvenirs, sa methode et ses 'moi(s)' dont traite I'auteur dans cet ouvrage. nne s'agit donc pas de remetlre en question la validite ou I'interet de ee genre de critique dont Bessette possede et utilise avec aisance la terminologie. On accepte la methode ou on la rejette d'emblee, bien qu'il faille se rendre aI'evidence que Bessette ne revele finalement rien de sa psyche au cours de cette demarche. Tout lecteur Ie moindrement verse dans ce genre d'analyse et amateur des textes de Bessette aurait pu arriver aux memes eonstats que l'auteur, apres avoir assimile la partie autobiographique de cet ouvrage. Mais ce lecteur aurait senti que Bessette (I'homme et I'oeuvre) lui echappe, tandis que Bessette, lui, peut sans faire de reserves, pour ainsi dire, sur la valeur de sa propre demarche, 'livrer' (ceder/mettre dans Ie livre) uniquement ce qu'il desire communiquer. Cependant, meme si on accepte de se preter au jeu et tout en se limitant aux donnees et au donne expressement mis a nu dans Ie texte, on ne peut s'empecher d'y remarquer quelques lacunes et une contradiction. D'abord les lacunes. Bessette qui scrute I'ensemble de ses romans ala lumiere de certains concepts generalisants ne rend jamais compte du ton plutot pessimiste de son oeuvre, exception faite des Anthropoi"des. Pourtant , si on retient les personnages et les evenements qui ont marque son enfance, on ne peut s'empecher de constater la preponderance d'elements 'negatifs' dans la reconstruction de cette periode de sa vie qui se termine d'ailleurs sur la depossession et I'exi!. Par ailleurs, il est interessant de noter que les trois oncles qui occupent...

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