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JOO LIH I.t:.K;:' IN LANAVA i"jj "j queb.koise. Pour donner un exemple frappant de ce phenomene, sur les trois finalistes de la section 'poesie' des Prix du gouverneur general 1980, deux ecrivains (Andre Roy et Robert Melan~on) sur trois ont publie tous leurs recueils dans les annees 1970. Contrairement aux annees 1960, la derniere dtkennie voit un mouvement de decentralisation se dessiner dans les lieux de production et de diffusion de la poesie, une saine tendance au decloisonnement des frontieres montrealaises et meme quebecoises. eela ne signifie pas que Montreal cesse d'etre Ie centre Ie plus important (I'influence de I'Hexagone, de La Nouvelle Barre du jour, des Herbes rouges et de VLB continue d'etre determinante), mais on assiste durant la decennie ala fondation des Editions du Noroi! aSaint-Lambert, de la revue Estuaire et des Editions paralleles it Quebec, des Ecrits des Forges et des Ateliers de production litteraire de la Mauricie aTrois-Rivieres, de la revue Ellipse et des Editions Naaman et Sherbrooke it Sherbrooke, de la revue Si que et des Editions d'Acadie aMoncton, des Editions Asticou aHull et Prise de parole it Sudbury. Mais la transformation la plus radicale de la decennie et pour beaucoup de lecteurs la plus deconcertante, c'est la quasi disparition du texte a contenu socio-politique et du discours engage en poesie. Pendant une decennie qui commence avec I'application de la loi des Mesures de guerre et finit par Ie referendum en passant parl'accession au pouvoir du Parti quebeCOiS, Ie poeme engage, Ie texte nationaliste et militant, la poesie de revenclication n'occupent plus la place importante qu'ils detenaient au cours des annees 1960. II ne faut surtout pas en deduire que les preoccupations politiques sont releguees au second rang au Quebec; les medias d'information et la publicite inondent au contraire les ondes, les journaux et Ie petit ecran de messages politiques et les textes de propagande, les discours, les essais, les pamphlets paraissent actuellement au rythme d'une douzaine par mois. Non, Ja raison amon avis est ailleurs. En ce sens, malgre tous les motifs de recuperation et de mauvaise organisation invoques par plusieurs participants, il est revelateur que la tentative de repeter la 'fete de la parole' qu'avait He la Nuit de la poesie de 1970 ait si lamentablement echoue en mars 1980. Oepuis novembre 1976 et encore plus en cette annee qui precede Ie referendum, ce sont les Quebecois et les Quebecoises (de toutes origines et de toutes tendances poIitiques) qui padent. Les poetes ecrivent. Drama RONALD HUEBER T Someday soon, the academic world being what it is, an ambitious young scholar is going to write a PH 0 thesis on the figure of the dead father in drama from Shakespeare to the present day. Hamlet Sr will be an important presence in such a study, but he may be overshadowed by Portia's notoriously perverse progenitor - the author of the three-casket scheme. On a more realistic plane there will be the omnipresent Captain Alving of Ibsen's Ghosts: the dashing husband, the dissolute sensualist, the disloyal seducer, the religious hypocrite, and at last both the victim and the purveyor of dread venereal disease. Whoever undertakes this study may wish to include some reference to Victoria (Playwrights Canada, $3.50), written by Steve Petch at the official request of the Stratford Festival. The dead father in Victoria is called Rene. He has left behind him a tangled skein of myths and archetypes which account for the nervous cacophony expressed by his wife (Elizabeth), their son (Robert), and their daughter (Vicky). Robert was only ten when his father died: 'his car went off the road: Robert explains to his friend Paul. 'He was pinned inside and bled to death. It was summer, and by the time they found him his body was dried up like a mummy.' But this is only a childhood impression; for observed detail we must depend on the memory of Robert's mother, Elizabeth. 'I first saw Rene at a gas station on that highway, standing in line for the washroom. He was swearing under his breath, in French.' We...

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