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Book Reviews187 course syllabi. Because of this concern I would urge members of Women in French to ask their university libraries to buy this book, which makes an important contribution to both Zola scholarship and women's studies. Marcelline BlockPrinceton University Irvine, Margot. Pour suivre un époux. Les récits de voyages des couples au XIXe siècle. Québec : Editions Nota bene, 2008. Pp 243. ISBN 978-2-89518319 -8. Tandis que les études sur les voyageuses britanniques qui partaient le plus souvent seules au XIXe siècle, sont nombreuses, leurs consœurs francophones n'ont pas connu jusqu'aujourd'hui le même sort ; quelques rééditions de leurs récits de voyage dans les années '80 et certaines études critiques, pour la plupart d'entre elles avec une perspective historique, ne peuvent combler cette lacune des études critiques sur la littérature de voyage francophone. Universitaire et auteure de plusieurs articles sur le genre et sur la littérature de voyage, Margot Irvine étudie dans ce livre fort intéressant les récits de voyage rédigés par des couples francophones qui ont voyagé au XIXe siècle en Océanie, en Amérique du Sud, en Asie et en Afrique. Son corpus comprend les récits des couples Hommaire de Hell, de Freycinet, Barbey, Ujfalvy-Bourdon, Dieulafiy, Chantre, Beck-Bernard et Bonnetain. Ce récit de voyage des couples, texte écrit à deux voix, touche à de nombreux sujets, examinés et analysés en profondeur par Irvine : la distinction littéraire et sociale entre les deux unités du couple, leur position par rapport à l'institution littéraire, le rôle que chacun revêt dans l'écriture des impressions, leur contribution à la construction d'un discours scientifique. Le livre s'interroge aussi sur des questions périphériques mais importantes par rapport à la littérature de voyage : le genre sexué et l'écriture, la réception des œuvres de femmes au XIXe siècle, le discours colonial et l'écriture. Les récits de couples offrent "une occasion d'étudier l'influence de la socio-sexuation sur la description qu'un homme et une femme font d'une même expérience vécue en commun" (177), celle du voyage. À travers les extraits de textes cités et l'analyse qui suit, on constate comment les récits de cette sorte contribuent à la reproduction des images stéréotypées et des clichés sur le genre, bref, à la reproduction du discours hégémonique. Le premier chapitre de ce volume intitulé "Le partage de l'écriture" traite de la division de l'espace discursif, provoquée, entre autres, par l'exclusion des femmes hors de certains types de savoir et de certains sujets considérés comme 'masculins'. Dans une société où l'espace était sexualisé, sortir de la sphère privée fut, pour une femme, même accompagnatrice, un acte subversif; écrire ses propres expériences exigea l'effort de s'imposer dans le monde "masculin" d'éditions. Ainsi, les rôles furent clairement divisés et les écrits des voyageuses suivaient respectueusement les critères du féminin et du masculin prescrits à l'époque : le discours scientifique qui constitue le discours central du récit de 188Women in French Studies voyage est exercé par l'époux, alors que la description du pittoresque et la présentation du quotidien ont été considérés comme "spécialités" de l'épouse qui se montrait plus à l'aise avec les Arts qu'avec la Science. Le rôle de savant renvoie toujours à l'époux. Aujourd'hui, à la lumière des théories postcoloniales, nous savons à quel point le discours scientifique a contribué à la construction du discours colonisateur de l'époque, à travers la procédure de l'homogénéisation, de codification et des généralisations répétées. Bien que très habiles à la description du pittoresque mais aussi à l'exploitation sociale comme elles visitaient de nombreux "sites de gestion sociale", les voyageuses jouaient encore un rôle : promouvoir le projet du marivoyageur . Les diverses relations qui existent entre les récits de voyageurs et ceux de voyageuses, sont...

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