Abstract

On débat depuis longtemps, en économique et en sociologie, de l’effet des réseaux sociaux sur l’emploi, mais établir des liens de causalité reste toutefois un défi. Dans cet article, grâce à des données portant sur un projet d’intervention auquel les participants ont été choisis au hasard, nous analysons l’impact, sur l’emploi, de variations dans diverses mesures de la taille et de la composition des réseaux sociaux, au niveau des individus et d’une communauté. Nos résultats indiquent que le fait d’avoir participé au projet accroît de beaucoup la taille des réseaux sociaux, en particulier en ce qui a trait aux liens faibles. Toutefois, ce changement ne se traduit pas par une meilleure situation de l’emploi 18 mois après la fin de l’étude. Nous n’observons aucune hétérogénéité dans l’effet de l’intervention sur les participants sur la base de la taille initiale du réseau social d’un individu; ceux qui ont vu leurs liens forts augmenter à un taux plus élevé durant le projet étaient plutôt plus susceptibles de ne pas avoir d’emploi à la fin de l’intervention. En résumé, nos résultats suggèrent que, si certains programmes peuvent influencer avec succès la taille du réseau social des individus, ces changements ont un effet limité sur la situation de ces derniers sur le marché de l’emploi à long terme; toutefois, quand on considère les individus qui ont un emploi, la composition du groupe, elle, subit un changement.

Abstract

Debates centered on the role of social networks as a determinant of labour market outcomes have a long history in economics and sociology; however, determining causality remains a challenge. In this study we use information on random assignment to a unique intervention to identify the impact of changes in the size of alternative social network measures on subsequent employment at both the individual and community levels. Our results indicate that being assigned to the treatment protocol significantly increased the size of social networks, particularly weak ties. Nevertheless, these increases do not translate into improved employment outcomes 18 months following study completion. We do not find any evidence of treatment effect heterogeneity based on the initial size of one’s social network; rather those whose strong ties increased at a higher rate during the experiment were significantly less likely to hold a job following the experiment. We find that many of these results also hold at the community level among those who did not directly participate in the intervention. In summary, our results suggest that policies can successfully influence the size of an individual’s social network, but that these increases have a limited impact on long-run labour market outcomes, with the notable exception of changes in the composition of individuals who hold jobs.

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