Abstract

A lasting surveillance legacy that Canadians experience post-9/11 is the transformation of identification techniques, practices, and policies, particularly those associated with travel and border crossing. Ongoing securitization of ID documents, by way of adding radio frequency identification tags, facial recognition, and other biometric techniques, has been accompanied by a rhetoric that equates knowing individuals with knowing whether they represent a threat. This logic of threat analysis and identity management makes individuals responsible for proving they are "safe," while simultaneously marginalizing civil liberties concerns accompanying (potentially) intrusive new forms of identification and surveillance. This article examines the 9/11 ID legacy in relation to the hesitant, but ongoing, development of the Canadian ePassport. Building on Clement et al. (2008), we trace the main drivers of Canadian policies and associated implementation initiatives. These include international policy laundering of standards for the biometric ePassport through the International Civil Aviation Agency, as well as policy actions that are more specific to Canada/US relations and linked to border-related security agreements over the past decade. We argue that the lack of transparency and public accountability in technical and policy development processes and weak resistance from individuals and civil society organisations have led to increased information asymmetry between Canadian citizens and their government.

Suite aux évènements du 11 septembre 2001, un legs durable de la surveillance sur les Canadiens est la transformation des techniques, des pratiques et des politiques d'identification, notamment celles associées au voyage et au passage des frontières. La sécurisation actuelle des documents d'identification, soit par l'ajout d'une étiquette d'identification par radiofréquence, d'une reconnaissance faciale ou d'autres techniques biométriques, a été accompagnée par une rhétorique selon laquelle connaître des individus est équivalent à savoir s'ils représentent un risque. Cette logique de l'analyse des risques et de la gestion de l'identité fait en sorte que les individus sont responsables de prouver qu'ils sont sans risque, en plus de marginaliser les libertés civiles par l'introduction attentatoire (potentielle) de nouvelles formes d'identification et de surveillance. Examinant le legs des documents d'identification à la suite des évènements du 11 septembre 2001, cet article se penche sur le développement lent, quoique continu, du passeport électronique canadien. En s'appuyant sur Clement et al (2008), les auteurs identifient les principaux moteurs des politiques canadiennes ainsi que des initiatives de mise en œuvre. Parmi ceux-ci, on compte notamment le blanchiment des politiques internationales sur les normes biométriques du passeport électronique à l'aide de l'Organisation de l'aviation civile internationale, ainsi que les mesures liées aux ententes en matière de sécurité aux frontières entre le Canada et les États-Unis au cours de la dernière décennie. Selon les auteurs, le manque de transparence et de responsabilité publique relatif aux développements des politiques et des processus technologiques ainsi que la faible résistance des individus et des organisations civiles ont entraîné une asymétrie accrue de l'information entres les citoyens canadiens et le gouvernement.

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