Abstract

Dans cet article, nous examinons les dates, de 1975 à 2008, que les gouvernements (fédéral et provinciaux) du Canada ont choisies pour tenir des élections, en lien avec les conditions économiques qui prévalaient alors. Nous faisons des régressions à partir de données mensuelles. Au plan provincial, nos résultats indiquent que, quand le taux de chômage est faible et qu’une hausse du chômage est prévisible, les gouvernements ont tendance à déclencher des élections. Au plan fédéral, nos résultats indiquent que, quand le taux de chômage est faible, le gouvernement a tendance à déclencher des élections ; de plus, ce lien est plus important au plan fédéral qu’au plan provincial. Nous montrons également que les taux de chômage mensuels aux États-Unis sont plus faibles avant des élections fédérales canadiennes (à dates variables), mais pas avant des élections aux États-Unis (à dates fixes). Nous concluons que les gouvernements canadiens ont utilisé le système d’élections à dates variables afin de profiter de conditions favorables pour tenter de se faire réélire.

We investigate election timing by Canadian provincial and federal governments from 1976 to 2008. Using monthly data, our provincial regressions indicate that lower unemployment and the prospect of increasing unemployment spur election calls. Our federal regressions also suggest that lower unemployment triggers elections and the effect is stronger at the federal level than at the provincial level. We present evidence that US monthly unemployment rates are lower before Canadian variable-date federal elections but are not lower before US fixed-date elections. This finding further indicates that Canadian politicians have used our variable-date election system to exploit favourable conditions.

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