Abstract

This essay argues that Herman Melville's 1855 novella, Benito Cereno, serves as a historical model for thinking through the construction of paranoid narrative in the 9/11 Commission Report. Melville's text invites a consideration of slavery's role in the preservation of status quo politics, and reveals the means by which the disclosure of secrecy becomes a condition for the legal fiction of slavery to persist. In purporting to reveal the hidden plot of contemporary anti-US terrorism, the US government's 9/11 Commission Report similarly manufactures an acceptable political fiction that compensates for a still deeper failure to promote democratic structures of feeling in response to national trauma.

Le présent essai fait valoir que la nouvelle Benito Cereno d'Herman Melville, publiée en 1855, propose un modèle historique qui permet d'examiner en détail le récit parano du rapport de la Commission 9/11 (9/11 Commission Report). Le texte de Melville incite à examiner le rôle de l'esclavage dans la politique du statu quo, et révèle les moyens par lesquels la divulgation de ce qui est secret devient une condition qui permet à la fiction juridique de l'esclavage de persister. En prétendant révéler le complot caché du terrorisme antiaméricain contemporain, le rapport de la Commission 9/11 fabrique de la même façon une fiction politique acceptable qui vient compenser un échec encore plus profond afin de promouvoir les structures démocratiques du sentiment en réponse au traumatisme national.

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