Abstract

The history of the protection of individuals forcibly illustrates the difficulties entailed in regulating interventions on others. The expression itself emerged in the twentieth century at the crossing between two distinct social, judicial and intellectual traditions. On the one hand, it borrows from some of the richest images of the history of the welfare state and social rights; on the other hand, it is also set in a more ancient judicial, political and intellectual tradition, that of civil rights. The contact between these diverse influences explains the difficult evolution of the protection of individuals during the twentieth century. Based on varied materials, this analysis focuses on the genesis and application of the 3rd July 1968 legislation concerning the reform of incapacitated adults’ rights and shows how it provided, through State guardianships, the frame for a new perception of the protection of individuals.

Abstract

L’histoire de la protection de la personne illustre de façon exacerbée les difficultés de la régulation des interventions sur autrui. L’expression elle-même prend son essor au cours du XXe siècle au croisement de deux traditions sociales, juridiques et intellectuelles distinctes. D’un côté, elle emprunte à l’une des imageries parmi les plus riches de l’histoire de l’État-providence et des droits sociaux ; d’un autre, elle s’inscrit également dans une tradition juridique, politique et intellectuelle plus ancienne, celle du droit civil. Le frottement entre ces diverses influences explique le chemin difficile de la protection de la personne au XXe siècle. À partir d’un matériau varié, l’analyse se concentre sur la genèse et l’application de la loi du 3 juillet 1968 portant réforme du droit des incapables majeurs et montre comment celle-ci a fourni, à travers la tutelle d’État, le cadre d’une nouvelle appréhension de la protection de la personne.

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