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Book Reviews157 Termite, Marinella. Vers la dernière ligne. Bari, Italie : Edizioni B.A. Graphis, collection Marges critiques/Margini critici, 2006. Pp [i]-xxxii ; 299. ISBN 88-7581-040-0. €16 (Paper). Marinella Termite, qui fait partie du Groupe de Recherche sur l'Extrême Contemporain (GREC) de l'université de Bari en Italie, publie ici son deuxième livre critique. Malgré les erreurs typographiques qui s'y trouvent, Vers la dernière ligne est une étude pertinente et opportune qui mérite d'être lue. Des critiques littéraires proéminents (Barthès, Genette) avaient déjà montré un certain intérêt envers une possible définition de ce qui constituerait la fin d'un roman et les enjeux narratifs qui y sont liés ; mais Termite est la première à accepter le défi, soit celui d'analyser, de manière relativement synthétique, les enjeux historiques, esthétiques et théoriques présents dans l'écriture des fins romanesques dans la littérature des années 1990-2000, période qu'elle nomme« l'extrême contemporain ». L'excellente préface de Marie-Thérèse Jacquet aide aussi à mettre la recherche de Termite en contexte et à montrer combien les itinéraires fictionnels d'aujourd'hui paraissent s'opposer à l'idéal si longtemps affiché d'oeuvre finie ou, du moins, close. Vers la dernière ligne nous offre donc des clés d'interprétation sur l'instabilité des frontières romanesques contemporaines à partir de l'étude qu'elle fait des textes d'écrivains tels que Jean Echenoz, Sylvie Germain, Camille Laurens, Laurent Mauvignier, Christian Oster, Marie Redonnet, Lydie Salvayre, Claude Simon, et d'autres, peut-être moins connus mais que Termite semble privilégier, tels qu'Agnès Desarme, Maryline Desbiolles et Michèle Desbordes. Termite commence par montrer clairement combien il est difficile de cerner le cheminement vers cette dernière ligne auquel le titre de son livre fait allusion, car il ne s'agit pas simplement de traquer différents exemples de« clausularité », mais aussi d'examiner toute une mise en cadre qui doit nécessairement inclure la façon avec laquelle ce cheminement commence, soit, par exemple, le tout début du texte de fiction. A cette considération doivent s'ajouter celle de l'effet totalisateur de la lecture et la nécessité de prendre différentes théories de la réception en compte. Ayant pris cela en considération, très vite, Termite présente une étude de la quête de l'infinitude qui semble marquer ces textes. Elle y trouve des« mécanismes de rupture qui créent un déséquilibre capable de faire ressortir une limite » (14) et montre combien les écritures de l'extrême contemporain affichent la relativité de la limite romanesque tout comme le caractère illimité de la fragmentation ou la « saturation par fragmentation » (34). Bref, confrontée à cette tentative d'écriture de l'infini, qui, selon Termite, semble résumer l'extrême contemporain, la critique conclut que « cerner l'infini implique plutôt de le lire à l'envers, par le biais des impasses qu'il engendre et qui témoignent de son existence» (277). Toujours selon elle, ces « nœuds de la fragmentation » (195), qui sont à chercher comme autant de piliers narratifs de l'infinitude, représentent « une tentative de l'auteur de reprendre son autorité sur une œuvre qui ne lui appartient plus » (289). Dépouillé(e) du pouvoir absolu dont il ou elle 1 58Women in French Studies jouissait, il y a plusieurs générations, l'auteur(e) d'aujourd'hui érigerait donc le critère de l'arbitraire et de l'illimité en geste impérial, car, ironiquement, qui manipule cet arbitraire et cette fragmentation et qui pourrait nous en sortir, sinon l'auteur(e) lui-même/elle-même ? Martine Motard-NoarMcDaniel College Willging, Jennifer. Telling Anxiety: Anxious Narration in the Works of Duras, Ernaux, Sarraute and Hébert. Toronto: University of Toronto Press, 2007. Pp 261. ISBN 978-0-8020-9276-2. $60.00 Telling Anxiety: Anxious Narration in the Works of Duras, Ernaux, Sarraute and Hébert focuses on four...

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