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146Women in French Studies laquelle Christine était déjà morte, et que si Charles d'Orléans (1393-1465) fut contemporain de la poétesse, il était encore un jeune homme à la mort de celle-ci. L'auteur s'appuie sur la chronologie pour montrer que les poèmes sur le veuvage et la douleur de l'absence ne sont pas exclusifs des débuts de l'écrivaine. Elle signe en écrivant son nom dans les textes mais aussi en les datant du nombre d'années écoulées depuis la mort d'Etienne. C'est pour elle comme une carte de visite, un rappel de ses débuts littéraires. Et s'il est vrai que son veuvage justifie son entrée dans le monde des finances et de la littérature, je doute, pour ma part, que ce soit aussi son entrée en écriture. On ne naît pas poétesse, on le devient et il y a dû y avoir un apprentissage. De la douleur du deuil, l'auteur passe à la douleur de l'amour, en particulier celle dufine amor où Christine aurait introduit la notion de douleur féminine ainsi qu'un renversement dans l'amour courtois. Et s'il est vrai que l'amour semble dans les poèmes voué à l'échec, il s'agit surtout d'amour illicite où les hommes trompent les femmes sur leur véritable désir. Il me semble qu'il y aurait eu là avantage à comparer avec les histoires d'amour de la Cité des Dames et du Livre des Trois Vertus. On y verrait que le désir féminin y est mis en scène et que dans l'absence pleurée par les poèmes il y a l'amour charnel, celui qui prend au ventre. De plus il y a dans tout Christine une mise en garde féministe sur la légèreté masculine. De même, dans le deuxième chapitre consacré aux douleurs de la France, il aurait fallu évoquer les pertes d'Azincourt, de Crécy, les guerres civiles, tout ce qui fait qu'outre la volonté patriotique de Christine, le deuil personnel trouvait un écho dans les deuils nationaux. Les novices en études christiniennes ne trouveront pas assez dans l'ouvrage pour les mener sur un chemin de longue étude ; quant aux spécialistes, elles et ils seront déçu(e)s et encore une fois, perplexes. Thérèse Moreau McPherson, Karen S. Archaeologies of an Uncertain Future. Recent Generations of Canadian Women Writing. Montreal & Kingston: McGiUQueen 's University Press, 2006. Pp [i]-xx; 308. ISBN 978-0-7735-3135-2. $80.00 Can & US (Cloth). In the context of Canadian literary studies, especially with regard to contemporary women writers, very few scholars have shed light conjunctively on both Québécois and English Canadian authors. Karen S. McPherson's rich, profound, and extremely well researched book, Archaeologies of an Uncertain Future, nobly fills the lacuna in this field. As the subtitle Recent Generations of Canadian Women Writing suggests, McPherson's exploration focuses on some of the most influential authors who have marked the latter part of the twentieth century and have prepared the intellectual and literary scene for the new millennium. On both sides of the "linguistic divide" (xviii), this "archaeology" is a central trope that suggests excavation, memory, together with "archives, Book Reviews147 testimonies, genealogies" (xv) capable of imagining new perspectives. As such, it builds upon Michel Foucault's "conceptual and methodological use of the term" (xvi). In addition, Ian Hodder's "dynamic and creative negotiations between past and present, object and subjecf' (xvi) serve as another foundation for McPherson's vision of the twelve women writers examined in this volume. McPherson's own perception is intrinsically linked to that of the authors who, rethinking the past, continue to envision a different future for themselves and for the new generations, not just of writers but of humankind, capable of overcoming various aspects of"inhumanity" (xx) so prevalent in our times. From the onset, McPherson's volume appeals to readers with a vast bibliography and a welcome index of names, titles, and key notions. Its body is composed...

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