In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

Book Reviews1 6 1 Despite its flaws, this volume of translations can be an important tool, and has a good deal to offer a variety of readers including theater specialists, undergraduate students reading in translation, and students of translation itself, especially ifused in conjunction with the original plays. Dawn M. CornelioUniversity of Guelph Dominique Veillon. Fashion Under the Occupation. Trans. Miriam Kochan. Oxford: Berg Publishers, 2002. Pp. 205. ISBN: 1-85973-548-7. (Paper) $24.95. Traduction de La Modesous l'Occupation. Paris : Payot, 1990 et Paris : Payot-Rivages, 2001. Fashion Under the Occupation est un rapport intelligent, bien documenté et de lecture facile et qui a déjà un public bien établi depuis sa parution aux éditions Payot en 1990, sous le titre La Mode sous l'Occupation. Pour l'apprécier à sa juste valeur il faut accepter qu'il ne couvre ni déploiements militaires, ni détails de l'invasion Nazie, ni le rôle de la collaboration dans les rafles des Juifs et l'état de terreur en France durant l'Occupation. La force de ce volume est d'être strictement limité à son sujet - l'analyse des tenants et des aboutissants économiques, sociaux et politiques d'une industrie liée plus au plaisir qu'à la tragédie. Il s'agit d'un excellent exemple de micro-histoire. L'analyse remonte à l'été 1939, année durant laquelle « people wanted to make the most of the last good days », marquée par l'indifférence de certains milieux bourgeois parisiens qui ne croyaient pas à la possibilité d'une guerre avec l'Allemagne, année durant laquelle « the unveiling ofthe winter collection . . . dominated conversations in the world of elegance ». Fashion Under the Occupation met les femmes au centre de la scène. Y sont examinées les stratégies d'approvisionnement du textile et de la chaussure, le désir des Françaises d'un retour à un semblant de vie normale dès les premiers jours de l'Occupation, en particulier à Paris, ainsi que l'apparition de tissus synthétiques de remplacement, tels que la fibranne et la rayonne. Un examen minutieux des styles et des rapports entre les couturiers et les occupants responsables des rationnements complète un portrait original et troublant de la vie urbaine quotidienne des années noires—illustrant à la fois les stratégies de survie d'une économie importante et la reprise du souci des apparences dans les milieux aisés. Les chapitres « Haute couture on German Time », « Fashionable Paris dresses-up » et « Vichy, Fashion and Women » posent une question plus épineuse : celle de la nature des rapports des milieux artistiques, journalistiques et de la haute couture avec les forces allemandes, des rapports qui variaient« from polite refusal to full and entire collaboration and, in between, a minimum compliance » (99). L'analyse des stratagèmes d'approvisionnement et du choix de styles par les couturiers déterminés à poursuivre leurs activités malgré la présence allemande pose évidemment la question de la collaboration directe et indirecte. Alors que Madame Grès « exasperated the Germans » (99) et que des collègues de Balenciaga « gave part oftheir cloth quota to enable him to show 162Women in French Studies his collection » (99), Jacques Fath vendait son art aux occupants ou au marché noir selon le principe que « the important thing was to do business » (101). Le détachement avec lequel Veillon décrit la situation est souvent poignant. Après Fashion under the Occupation on ne pourra plus dire que la mode est avant tout du tissu plaqué sur des corps ; son impact social et économique sur ceux qui ont vécu l'Occupation d'un côté ou de l'autre des factions démontre, une fois de plus, que la politique trouve souvent ses racines dans la futilité. La traduction de Miriam Kochan, un peu rapide à certains moments, a conservé le ton limpide, quelquefois fougueux, de l'original, et offre une lecture divertissante en même temps qu'informative. Comme dans la version française, le ton se calque sur la gravité des informations. Et, s'il arrive que quelques « And oh! » (64), « No matter! » (66), « Ofcourse » (107) donnent au texte le ton...

pdf

Share