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134Women in French Studies montrait sa connaissance des remèdes divers de son temps et son mépris des médecins de la Cour. Le statutjuridique de la femme, sa place dans la société et la famille, ses contributions diverses sont régulièrement mentionnées et force est de constater qu'une Jeanne d'Arc ou une Christine de Pisan, furent de leur temps, l'exception plutôt que la règle. La marche à l'égalité de la femme fut longue et ardue et n'est toujours pas totalement acquise. Que dire de Louis XIV qui ne voyait pour elle que deux voies: le mariage ou le couvent, et avait ainsi un réel problème avec les Protestantes, ou encore de la Révolution, généreuse à certains égards, mais ignorant la moitié du genre humain! L'ouvrage se termine par les années mitterrandiennes, et donc la cohabitation en politique, l'ouverture du tunnel sous la Manche, les fastes du bicentenaire de la Révolution, entre autres sujets abordés, mais aussi les hésitations et les incertitudes d'une France en mal d'identité, trait toujours d'actualité. Une chronologie, une bibliographie de base pour chaque période, un index qui renvoie à la fois aux divers sujets et noms mais aussi aux illustrations , complètent le tout et en font une remarquable histoire générale de la France, outil de référence ou de découverte, tant pour l'enseignant(e) que pour G étudiant(e). Anne-Marie Obajtek-KirkwoodDrexel University Edwige Khaznadar. Le Féminin à la française. Paris : L'Harmattan, 2002. Pp 237. ISBN : 2-7475-2034-X. 19,80 €. Dans un style incisif et plein d'humour qui encourage la lecture, Edwige Khaznadar propose une étude à la fois quantitative et qualitative du fonctionnement du genre dans la langue française. Sa recherche démontre avec élégance qu'identifier le sexe de la personne en employant l'alternance masculin/ féminin dans la langue française est toujours possible sans aucune lourdeur, ni barbarie. L'auteure prouve aussi que le discours sur le féminin et le genre en général dans les grammaires et les dictionnaires est fondé sur des impressions et des exemples ad hoc, exemples qui servent à défendre une idéologie plutôt qu'une description scientifique du fonctionnement de la langue française. Le résultat est un travail objectif, se voulant exhaustifquant au relevé des données. L'ouvrage est divisé en douze chapitres assez courts. Deux annexes résument les systèmes morphologiques de l'alternance en genre des adjectifs et noms français ; elles seront fort utiles au public étudiant et enseignant. La brève introduction stipule que le but déclaré de l'auteure « n'est pas d'écrire une nouvelle grammaire normative » (15), mais d'examiner de près le pourquoi et le comment des discours tenus en France sur le genre — discours qui créent les blocages que l'on sait sur la féminisation notamment. Précisons tout de suite que le français décrit ici est celui parlé dans l'Hexagone, bien qu'à plusieurs reprises le français québécois soit évoqué (tant mieux) et qu'Edwige Khaznadar se dise elle-même « professeure », convention plus québécoise que française (pour le moment). Les chapitres I et II examinent le système français dans lequel l'alternance en genre fonctionne à 100%, si l'on veut bien prendre la peine de l'examiner Book Reviews135 de près. Une liste exhaustive de noms de professions montre qu'ils possèdent tous ou presque un féminin régulier, nonobstant les barrières psychologiques et sociologiques ; en ce qui concerne les adjectifs, les quelques récalcitrants à l'alternance en genre font, en fait, partie d'expressions figées. Les chapitres III et IV réaffirment les contraintes psychologiques et sociales auxquelles la représentation linguistique est soumise. Sont passées en revue toutes les manières d'être du féminin dont la langue française est riche. Le problème du masculin générique, véritable « jument » de bataille de cette...

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