Abstract

In 1947, the colonial government in British Cameroon established an Islamic court in the Grassfields to try cases involving the region’s Muslim population, primarily comprised of Fulani and Hausa diaspora communities that had settled the area since the late nineteenth century. Colonial debates over the creation and purview of the court reveal uncertainties that permeated Indirect Rule’s legal categories of native and non-native, or tribe and race, which were to be governed by customary and civil law, respectively. Comparing legal regimes in British Cameroon with Northern Nigeria, the homeland of “native” Hausa and Fulani, shows that Islamic law sat uneasily across the divide between customary and civil law. With the importation of the court to the Grassfields, where Fulani and Hausa transformed into “native foreigners,” the delineation between customary and civil law was rendered even more obscure, illustrating that it could never neatly correspond to constructions of race and tribe.

En 1947, le gouvernement colonial au Cameroun britannique établit un tribunal islamique dans les plaines pour juger des affaires impliquant la population musulmane de la région, principalement composée de communautés Fulani et Hausa qui sont installées dans la région depuis la fin du 19ième siècle. Les débats coloniaux concernant la création et supervision de ce tribunal révèle des incertitudes concernant les catégories légales du système de gouvernement indirect des natifs et non natifs, des questions raciales et tribales, qui devaient être gérées par la loi civile et coutumière, respectivement. La comparaison entre les régimes de loi au Cameroun britannique et au Nigeria du Nord (la patrie des Fulani et des Hausa), montre que la loi islamique ne se transférait pas aisément de la loi civile à la loi coutumière. Avec l’importation du tribunal dans les plaines, où les Fulani et les Hausa étaient nouvellement considérés comme des “étrangers natifs,” la démarcation entre la loi civile et la loi coutumière était d’autant plus obscure, illustrant le fait qu’elle ne pourrait jamais vraiment correspondre aux constructions raciales et tribales.

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