Abstract

In this article we draw on three years of ethnographic observation of postconflict humanitarian intervention in Liberia to consider the process whereby global efforts in the areas of gender-based violence (GBV) and human rights are interacting with local debates over kinship, entitlement, personal rights, and social responsibility. This article draws upon Liberian narratives, complaints, and efforts to regulate, in a national context, social norms and behavior in regard to gender-based violence issues in postconflict life while also engaging with an ongoing international human rights discourse on the subject of GBV. Our ethnography takes a multiscalar approach to give a sense of the process, multiple discourses, and dialectics of power involved in this issue, and to demonstrate how the definition of “the GBV problem” in Liberia, the target of complex GBV interventions, is different from the conception held by agencies, governmental ministries, and nongovernmental organizations (NGOs) that are responsible for implementing global mandates.

Dans cet article, nous nous appuyons sur trois ans d’observation ethnographique des interventions humanitaires après la guerre civile au Liberia pour examiner la relation entre les efforts globaux dans les domaines de la violence contre les femmes et des droits de l’homme, et les débats locaux sur les questions de parenté, de droit commun et individuel, et de responsabilité sociale. Cet article se base sur des récits locaux, des plaintes déposées, et sur les efforts de régulation au niveau national des normes sociales et des comportements se rapportant aux problèmes de violence perpétrée contre les femmes dans la vie quotidienne d’après-guerre, tout en se rapportant à la discussion internationale en cours sur les droits de l’homme dans le contexte de la violence contre les femmes. Notre point de vue ethnographique se situe à plusieurs niveaux pour offrir une vue générale du processus, des discours multiples, et de la dialectique du pouvoir impliqués dans cette question, et pour démontrer que la définition appliquée au “problème de la violence contre les femmes” au Liberia, sujet à des interventions complexes sur ce problème, est différente des notions perçues par les agences d’intervention, les ministères du gouvernement, et les ONG chargés de mettre en place des mandats globaux pour faire face au problème.

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