Abstract

Si l’on admet que la littérature migrante transcrit la mondialisation et l’interpénétration des langues et des cultures par le biais de figures identitaires et esthétiques inédites, il y a lieu de s’interroger de plus près sur les pratiques scripturales qui lui sont propres. Dans cet article, nous nous proposons d’analyser la poétique de l’effaçonnement, soutènement de l’écriture de l’écrivain luxembourgeois d’origine italienne Jean Portante. Avec des textes choisis à l’appui, notamment des essais et le roman autofictionnel Mrs Haroy ou la mémoire de la baleine (1993), différents aspects de cette poétique seront examinés, à commencer par son rôle dans l’appréhension que ce poète-écrivain peut avoir de sa langue d’expression littéraire étrangère. Nous procédons ensuite à l’étude du roman autofictionnel pour la voir à l’œuvre dans la narrativisation de la mémoire dans le récit de soi. Les pratiques scripturales employées par Portante pour mettre en texte la mémoire interculturelle du migrant feront l’objet de notre conclusion.

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